De la « chambre noire » à la « chambre claire » https://www.ouvroir.fr/deshima/index.php?id=221 L’écrivain néerlandais Willem Frederik Hermans (1921-1995), qui portait un intérêt particulier à la photographie, met en scène la capacité révélatrice de l’obscurité, l’une des caractéristiques fondamentales de la photographie argentique, dans trois de ses œuvres littéraires : « De blinde fotograaf » (1957), De donkere kamer van Damokles (1958) et Nooit meer slapen (1966). À travers une lecture critique des trois œuvres, cet article considère l’obscurité comme étant un moyen qui permet à Hermans d’affirmer ses convictions ontologiques, à savoir l’incapacité de l’homme à saisir la réalité dans son intégralité. Le motif de la chambre noire, au sens propre et figuré, ainsi que les représentations de la cécité, permettent également à l’auteur de remettre en question l’acte de voir. Dutch writer Willem Frederik Hermans (1921-1995), who showed a pronounced interest in photography, represents the revelatory power of darkness, one of film photography’s fundamental characteristics, in three of his literary works: “De blinde fotograaf” (1957), De donkere kamer van Damokles (1958), and Nooit meer slapen (1966). Through a critical reading of the three works, this article considers darkness as a means by which Hermans affirms his ontological convictions, namely man’s inability to fully grasp reality. The motif of the literal and figurative darkroom, as well as his representations of blindness, further allow the author to question the act of seeing. Numéros en texte intégral Agent·e·s de la magie imaginé·e·s dans la littérat... Savants mélanges fr lun., 22 sept. 2025 11:15:37 +0200 mer., 03 déc. 2025 15:41:01 +0100 https://www.ouvroir.fr/deshima/index.php?id=221 0