procédé anténumérique https://www.ouvroir.fr/radar/index.php?id=516 Entrées d’index fr 0 Les images zombies, des émulsions altérées révélatrices d’une multiplicité de strates temporelles https://www.ouvroir.fr/radar/index.php?id=596 La métaphore fantastique est ici mobilisée pour désigner le statut in limbo d’images dont la matérialité témoigne d’une mutation. On les nommera zombies par analogie entre plusieurs de leurs caractéristiques et celles de ces créatures surnaturelles : leur statut de revenantes, leur positionnement au croisement de deux états et la présence de stigmates d’altération de leur corps. Elles sont le résultat de démarches d’exhumation dans des fonds publics ou privés, dont nous citerons trois cas. À partir d’archives du cinéma, Éric Rondepierre a extrait des photogrammes touchés par l’humidité où les personnages des films semblent interagir avec le soulèvement de la pellicule (Précis de décomposition, 1993-1995). Luce Lebart, alors responsable entre 2011 et 2016 des collections de la Société Française de Photographie, réhabilite les défaillances de la conservation dans une édition où la moisissure se répand sur les sujets des compositions (Mold is Beautiful, 2015). Enfin, Thomas Sauvin récolte des négatifs voués à la destruction pour recréer un récit de la Chine de la deuxième moitié du xxe siècle (Beijing Silvermine, depuis 2009). Dans l’ensemble de sa collection, les clichés victimes de l’usure du temps ont une place spécifique. Cet article s’intéressera au lien de proximité entre la photographie et l’expérience du temps, que les perturbations visibles sur les émulsions des images zombies exacerbent. lun., 26 juin 2023 13:45:17 +0200 mar., 24 sept. 2024 14:11:56 +0200 https://www.ouvroir.fr/radar/index.php?id=596 Le paysage dans l’œuvre de Sally Mann – comment donner corps à la mémoire https://www.ouvroir.fr/radar/index.php?id=515 La mémoire nous constitue, elle est l’essence même de l’humain. Souvent négligée dans nos sociétés contemporaines, elle empreint cependant chaque instant de nos vies quotidiennes et dessine le cours du monde. Mais alors comment en rendre compte ? Esclavagisme, guerre de Sécession, tensions religieuses… les traumatismes teintent la beauté des paysages du sud profond américain. L’artiste Sally Mann explore sa Virginie natale et interroge ses nombreux fantômes à l’aide de vieux appareils photographiques pour tenter de renouer avec ce passé. Elle semble témoigner de notre constante quête des « signes visibles de ce qui fut », pour reprendre les mots de Pierre Nora, mais peut-être cherche-t-elle aussi les signes de ce qui pourrait advenir ? Passé et présent reconciliés pour penser le futur. jeu., 09 juin 2022 16:43:05 +0200 jeu., 08 déc. 2022 16:55:36 +0100 https://www.ouvroir.fr/radar/index.php?id=515