Maria Clara Eimmart (1676-1707), une femme astronome à Nuremberg

  • Maria Clara Eimmart (1676-1707), a woman astronomer in Nuremberg
  • Maria Clara Eimmart (1676-1707), eine Astronomin in Nürnberg

DOI : 10.57086/sources.780

p. 11-28

Zusammenfassungen

La mise au point de la lunette astronomique, puis la diffusion du télescope en Europe permettent la naissance de l’astronomie moderne au cours du xviie siècle. De nombreuses villes européennes se dotent alors de leur propre observatoire astronomique, comme Paris en 1667, Londres en 1675, et Nuremberg en 1678. Au xviie siècle, les femmes sont quasiment absentes de la communauté scientifique européenne, qui ne leur reconnaît alors pas les mérites de leurs travaux, souvent effectués dans l’ombre de leur père ou de leur époux. Le cas de la ville de Nuremberg et des observations astronomiques de Maria Clara Eimmart permet de constater la place des femmes dans la société du xviie siècle, mais aussi de mettre en lumière la production artistique et scientifique d’une femme qui fut la première à établir une étude exhaustive des phases de la Lune.

The development of refractors and the subsequent spread of reflecting telescopes in Europe led to the birth of modern astronomy in the 17th century. Many European cities then built astronomical observatories, like Paris in 1667, London in 1675 and Nuremberg in 1678. In the 17th century, women were almost entirely excluded from the European scientific community, which did not give them credit for the work they had often carried out in the shadow of their fathers or husbands. This paper, which focuses on the city of Nuremberg and Maria Clara Eimmart’s astronomical observations, details the place of women in 17th-century society and sheds light on the artistic and scientific productions of the woman who first made an exhaustive study of the phases of the Moon.

Die Entwicklung von Refraktoren und die anschließende Verbreitung von Spiegelteleskopen in Europa führten im 17. Jahrhundert zur Geburtsstunde der modernen Astronomie. Viele europäische Städte errichteten daraufhin astronomische Observatorien, wie Paris 1667, London 1675 und Nürnberg 1678. Im 17. Jahrhundert waren Frauen fast vollständig von der europäischen wissenschaftlichen Gemeinschaft ausgeschlossen, die ihnen keine Anerkennung für ihre oft im Schatten ihrer Väter oder Ehemänner geleistete Arbeit zollte. Indem der vorliegende Beitrag den Fokus auf die Stadt Nürnberg und die astronomischen Beobachtungen von Maria Clara Eimmart setzt, zeigt er die Stellung der Frau in der Gesellschaft des 17. Jahrhunderts auf und beleuchtet das künstlerische und wissenschaftliche Schaffen jener Frau, die als erste eine ausführliche Studie über die Mondphasen lieferte.

Gliederung

Text

L’histoire de l’observation astronomique et de la sélénographie permet d’apprécier l’évolution de la discipline et de l’instrumentation scientifique jusqu’au xviie siècle. Celui-ci peut être considéré comme le « siècle de l’observation », tant il est marqué par la multiplication d’images de l’univers, et en particulier des cartes de la surface de la Lune1. Au début du siècle, William Gibert produit la première carte de la surface de la Lune à l’œil nu, observant les tâches et reliefs qui la ponctuent. L’invention de la lunette astronomique en Hollande dès la fin du xvie siècle, avant son application par Thomas Harriot en 1609, participe à la construction d’une nouvelle astronomie. Mais c’est l’usage qu’en fait Galilée, ainsi que la publication du Sidereus Nuncius en 1610, qui font de la lunette un véritable instrument scientifique, et marquent la naissance de la sélénographie en tant que science. Celle-ci consiste en « la description de la Lune et des tâches ou points remarquables qu’on y distingue », selon la définition qu’en donne Jérôme de Lalande2. C’est ainsi que la fin du xvie et le début du xviie siècles voient la naissance de l’astronomie moderne en Europe3. L’amélioration de l’observation de la Lune se poursuit tout au long du siècle : en 1668, Isaac Newton décide de remplacer la lentille simple par un miroir, et fait ainsi de la lunette un télescope. La fin du xviie siècle est enfin marquée par les travaux de Giovanni Battista Riccioli et Francesco Maria Grimaldi, publiés dans l’Almagestum novum, ainsi que de Gian Domenico Cassini à Bologne, puis à Paris4.

L’astronomie fait la renommée de la ville de Nuremberg à la suite de l’arrivée de Johann Müller, plus connu sous le nom de Regiomontanus, en 1471. Celui-ci souhaite y établir les bases d’une tradition astronomique, dans le but de déterminer les mouvements et la position des planètes5. Cet essor de l’astronomie en tant que discipline scientifique s’accompagne également de celui des travaux menés par plusieurs femmes astronomes, qui restent toutefois occultés par une omniprésence masculine. De fait, jusqu’à la fin du xviie siècle, dans l’espace germanique, les cercles savants sont dirigés par des « maîtres », à l’image des guildes d’artistes, et s’organisent autour de structures artisanales et patriarcales qui n’accordent que peu de place et de reconnaissance aux femmes, alors exclues des universités et des académies6. Si on peut recenser plusieurs femmes astronomes dans l’espace germanique entre 1650 et 1710, leur reconnaissance reste encore insuffisante aujourd’hui. On peut ainsi citer Maria Winckelmann, à l’origine de la découverte d’une comète en 1702, mais encore Maria Cunitz, Elisabeth Hevelius, Christine Kirch et Maria Clara Eimmart, fille de l’artiste et astronome Georg Christoph Eimmart7. Dès la Renaissance, la « querelle des femmes » ouvre le débat sur les capacités intellectuelles de ces dernières par rapport à celles des hommes. Jusqu’à la seconde moitié du xxe siècle, les femmes de science tentent de promouvoir, avec un succès relatif, leur place au sein de la communauté scientifique, et de s’émanciper de la tutelle des hommes par la reconnaissance de leurs travaux. Mais dans une société qui privilégie traditionnellement les capacités intellectuelles de l’homme et impose un idéal de genre et des normes sociales, le foyer devient alors un espace d’étude dissimulé et privilégié pour les femmes qui souhaitent mener des études ou des travaux scientifiques8. L’exemple de Maria Eimmart illustre comment des femmes peuvent mettre à profit leur position subordonnée à celle des hommes dans leur discipline afin de mener des études astronomiques.

Georg Christoph Eimmart et la fondation de l’observatoire de Nuremberg

Georg Christoph Eimmart naît en 1638 à Ratisbonne d’un père peintre et graveur, qui le forme aux techniques du dessin et de l’eau-forte9. Il s’établit comme graveur dans sa ville natale, puis se rend à Altdorf et Iéna pour étudier le droit et les mathématiques entre 1655 et 1658, avant de s’installer à Nuremberg en 1660, où il continue d’exercer son activité de graveur10. Son union avec Maria Walther en 1668 donne naissance à un premier enfant l’année suivante, qui décède trois mois plus tard, puis à sa fille, Maria Clara Eimmart, en 167611. En 1683, le roi Charles IX de Suède propose à Eimmart de s’établir à sa cour comme graveur, mais ce dernier décline son invitation12. Il est nommé directeur de la Malerakademie en 1699, l’Académie de peinture de Nuremberg fondée par Jacob von Sandrart en 1662, un poste qu’il occupe jusqu’à sa mort en 170513. On peut supposer que Eimmart s’est rendu à Nuremberg dans un intérêt professionnel, pour se rapprocher de Jacob von Sandrart, qui épouse sa sœur, Regina Christina Eimmart en 165414.

Parallèlement à son activité de graveur, Georg Eimmart manifeste un intérêt grandissant pour l’astronomie. Ses revenus de directeur de l’Académie de peinture lui permettent d’acquérir plusieurs instruments de mesure et d’observation comme des quadrants, des sextants et des télescopes, dont l’usage est de plus en plus répandu en Europe15. Eimmart souhaite observer les éclipses lunaires visibles au cours de l’automne 1678, et décide donc de faire construire le premier observatoire astronomique privé de Nuremberg16. Celui-ci est situé dans la forteresse, au nord de l’île qui abrite le château impérial de la ville, permettant d’accueillir les instruments d’observation, dont le grand télescope à lentille simple17. Avec l’autorisation des autorités locales, Eimmart entame ses observations, notant chacun de ses calculs et mesures dans ses mémoires ou dans les correspondances qu’il entretient avec les sociétés savantes18. Sa position à l’Académie de peinture et à l’observatoire permet à Eimmart de côtoyer de nombreux artistes et d’établir des contacts avec plusieurs astronomes, comme Johannes Hevelius et Edmond Halley19. Il inscrit la totalité de ses travaux réalisés entre 1695 et 1700 dans un journal, le Diarum tempestatum20. Deux de ses dessins illustrant la comète de 1680 et le sextant employé pour l’observation sont présentés à la Royal Society de Londres par le physicien et astronome anglais Robert Hooke le 22 février 168221.

Eimmart effectue de nombreuses observations des planètes et des astres du système solaire entre 1679 et 1688, représentant notamment les phases de Vénus, de Jupiter et de la Lune par des dessins d’observations et des gravures sur cuivre grâce à sa première formation artistique22. Il illustre ainsi les comètes qu’il observe entre 1680 et 1683, ainsi que les anneaux de Saturne et les éclipses lunaires, observées en 1679, 1682, 1684, 1685 et 168623. Lorsqu’il réalise ses observations de la surface de la Lune, la carte réalisée par Johannes Hevelius en 1645 est alors considérée comme la plus aboutie et constitue la principale référence dans l’histoire de la sélénographie24. Ce dernier domine de fait la discipline durant la première moitié du xviie siècle25.

En 1688, l’invasion des troupes françaises dans le sud-ouest de l’Empire contraint Eimmart à fermer l’observatoire et à cesser son activité. Il rouvre l’observatoire en 1689, et le dote alors d’instruments plus performants26. Jusqu’à la fin de sa vie, Eimmart accueille et forme de nombreux étudiants, dont Johann Leonhard Rost ou Johann Gabriel Doppelmayr, natifs de Nuremberg, mais aussi Johann Jacob Scheuchzer, qui entretiendra par la suite une correspondance avec sa fille Maria Clara Eimmart27. Cette dernière assiste son père pour ses observations, mais l’absence de diffusion de ses travaux de son vivant et après sa mort, ainsi que le manque de publications à son sujet jusqu’à très récemment, sont la cause d’une méconnaissance de sa vie et de son œuvre dans l’histoire de l’art et des sciences28. Les sources sur sa vie mentionnent essentiellement son rôle d’assistante à l’observatoire de son père29. Toutefois, la correspondance qu’elle entretient avec Jacob Scheuchzer démontre son implication dans les réseaux savants, et des compilations plus récentes, comme l’Histoire des mathématiques (1798) de Joseph Jérôme Le Français de Lalande. Ce dernier y mentionne le rôle de Eimmart dans la réalisation des planches astronomiques qui illustrent l’Ichonographia nova contemplationum de sole in desolatis antiquorum philosophorum ruderibus concepta, mettant davantage en lumière sa carrière d’astronome, indépendamment du rôle d’assistante qu’elle joue auprès de son père, puis de son époux30.

Les femmes « savantes » au xviie siècle

Au xviie siècle, les travaux de femmes ne sont alors que rarement reconnus par les sociétés savantes et celles-ci n’obtiennent souvent pas l’autorisation de publier leurs études. L’exemple de Maria Clara Eimmart, dont les travaux se retrouvent pour la plupart dans les collections privées ou sont mentionnés dans des correspondances, illustre bien cette réalité, mais elle constitue toutefois un cas privilégié dans l’histoire de l’astronomie féminine, puisque son appartenance à l’une des plus importantes familles de Nuremberg lui accorde un accès facilité à des instruments optiques pour mener ses observations pendant plusieurs années31. À l’occasion du 300e anniversaire de sa mort en 2007, de nouvelles recherches sont menées sur son œuvre artistique et scientifique par Hans Gaab, Doris Gerstl et Gudrun Wolfschmist, qui resituent ses travaux dans le contexte scientifique de Nuremberg. Le statut de « Freie Reichsstadt » de la ville s’avère alors relativement profitable pour les femmes au cours de la période étudiée, grâce à une économie locale régulée par les guildes de métiers. Celles-ci se positionnent souvent en faveur des structures de production familiales, illustrant les liens étroits qui existent alors entre le foyer et l’espace de travail32. « Le foyer astronomique » (« astronomical household ») définit comme tel par Monika Mommertz, constitue ainsi un espace d’étude et de formation commun pour les femmes dès la fin du xviie siècle, et forme souvent l’unique lieu autorisé aux femmes pour recevoir leur instruction33.

La présence de Maria Clara Eimmart à Nuremberg donne davantage de visibilité à la « féminisation » de l’astronomie, qui constitue jusque-là une activité principalement réservée aux hommes. La discipline est toutefois majoritairement restreinte à la sphère privée lorsqu’elle est pratiquée par des femmes34. Londa Schiebinger estime qu’entre 1650 et 1720, environ 14% des astronomes germaniques sont des femmes, pour la plupart filles ou épouses d’un astronome de profession. La plus connue d’entre elles est sans doute Elisabeth Koopmann Hevelius, épouse de l’astronome Johannes Hevelius, alors principale figure de l’astronomie contemporaine, qui fonde son observatoire à Dantzig en 164135.

Maria Clara Eimmart

Maria Clara Eimmart naît à Nuremberg en 1676. Elle reçoit une éducation artistique et scientifique, traditionnellement réservée aux jeunes garçons, de la part de son père, alors très affecté par la perte de son premier fils36. Georg Eimmart forme donc sa fille aux techniques du dessin, de la peinture et de la gravure. Cette dernière apprend également le français – qui constitue alors la principale langue employée dans les correspondances savantes – ainsi que l’italien, le latin et les mathématiques, comme le confirme son témoignage dans une lettre à Scheuchzer :

Dass mir Monsieur in dem beschluss Seines […] Brieffs die fortsetzung frembder Sprachen sonderlich der französischen und der Italiänischen recommandiret, davor bin ich höflich obligirt37.

Eimmart s’illustre rapidement par ses talents de dessinatrice, et se spécialise dans l’illustration astronomique et botanique, réalisant de nombreux dessins d’observation d’oiseaux et de plantes d’après nature38. On peut supposer que Eimmart s’est retrouvée en contact avec d’autres femmes artistes et savantes de son entourage, comme l’entomologiste et naturaliste Maria Sybilla Merian, fille du graveur Matthäus Merian, qui accompagne son époux, le peintre Johann Andras Graff, à Nuremberg en 1665/1670, où elle fonde une « école » de dessin et de peinture pour jeunes filles39. Eimmart passe également beaucoup de temps en compagnie de sa cousine, la graveuse et dessinatrice Susanna Maria von Sandrart, fille du peintre Jacob von Sandrart40. Enfin, sa rencontre avec le médecin et naturaliste suisse Johann Jacob Scheuchzer, membre de l’Académie des sciences de Bologne, Londres et Berlin, a probablement permis à Maria Eimmart d’être l’une des rares femmes de son temps à pouvoir étudier les sciences naturelles41. De fait, les femmes ne sont admises dans cette discipline qu’à partir de 1945 à la Royal Society et 1949 à l’Académie des sciences de Berlin. Avant cela, elles sont autorisées à recevoir une instruction mais sont contraintes de rester à l’écart des cercles savants42.

Les premières études astronomiques

Maria Eimmart commence à travailler avec son père à l’observatoire de Nuremberg en 1689 en mettant ses compétences de graveuse et de dessinatrice à son service pour illustrer ses observations43. Il est alors courant que les astronomes fassent représenter leurs travaux par des artistes : Jean Patigny réalise ainsi soixante-dix dessins de la Lune entre 1671 et 1679 à partir des observations faites par Gian Domenico Cassini à l’Observatoire de Paris. Il semblerait que Maria Eimmart ait joué le même rôle à Nuremberg pour son père, puis son époux, mais il est possible qu’elle ait également réalisé des dessins d’après ses propres observations44.

Eimmart fait la rencontre de Johann Heinrich Müller lorsque celui-ci étudie à l’observatoire de son père, et qu’il l’assiste ensuite comme graveur à partir de 168745. Influencé par l’intérêt de Georg et Maria Eimmart pour l’astronomie, Müller devient lui-même astronome et travaille à leurs côtés pendant cinq ans, avant de quitter Nuremberg en 169246. Il ne revient à l’observatoire qu’en 1704, et épouse la fille de son mentor en 1706, laquelle meurt en couche en 1707.

Si le nom de Maria Clara Eimmart apparaît dans peu de publications, plusieurs documents, comme des notes d’observations ou des correspondances, témoignent de son implication à l’observatoire de Nuremberg et dans un large réseau de savants. Les album amicorum (Stammbücher) sont des ouvrages populaires dans l’espace germanique et en Europe aux xviie et xviiie siècles, conservés dans les collections savantes et montrés aux amateurs d’art et de science qui visitent les cabinets des grandes villes européennes. L’album de Hans Wilpert Zoller contient un dessin de Maria Eimmart représentant sainte Marguerite – aujourd’hui conservé au Metropolitan Museum de New York – qu’elle lui envoie en 1693, illustration de sa reconnaissance artistique, et témoigne également de la relation qu’elle entretient avec plusieurs savants contemporains. L’album de Zoller contient aussi la mention d’une paire de globes envoyée par Georg et Maria Eimmart, témoignant ainsi d’une activité de fabrication de globes à Nuremberg47. Jacob Scheuchzer possède également un album contenant plusieurs illustrations des observations astronomiques de Maria Eimmart, dont un dessin représentant une demi-lune sur fond bleu, et sur lequel on peut lire la note suivante :

Descipit haec terram facies temerata tenebris […]. In honorum nobilissimi et excellentissimi domini possessoris. Faciebat Maria Clara Eimmarta A.C. 1695 die 16 Augusti48.

L’album de Scheuchzer comporte également sept lettres écrites par Eimmart, qui témoignent du rôle actif de cette dernière dans la communauté des coperniciens49. Une des lettres de leur correspondance, datée du 23 juin 1697, indique son investissement dans l’essor culturel de la ville de Nuremberg, qu’elle présente comme un important centre scientifique et astronomique doté des instruments d’observation les plus performants de l’Empire germanique :

[…] überauss muss beliebt gewesen seyn, kan man nicht allein abnehmen aus der grossen menge Sonnen-Uhren, welche an den meiste Häusern überal angemahlt zu finden ; sondern auch aus der noch grössen menge allerhand kleinen instromentorum varii generis, bevorab der Astrolabium, deren mir so viel zu gesicht und zu handen gekommen, dass ich […] zweifele, ob in gantz Teutschland […] finden, als allein allhier in Nürnberg50.

L’observatoire est en effet l’un des plus importants d’Europe à la fin du xviie siècle51. Sous la direction de Georg Christoph Eimmart, il devient rapidement le lieu de rassemblements de savants et de philosophes naturels venus de toute l’Europe52. Sa correspondance avec Scheuchzer permet également de constater la familiarité de Maria Eimmart avec les différentes théories astronomiques, ainsi que son activité d’astronome à part entière dans une époque où les femmes sont habituellement assignées à la réalisation des illustrations53. Il est en effet courant que les femmes et les filles de savants soient chargées de l’illustration des observations ou des expériences réalisées par les hommes, qui sont ensuite diffusées dans l’espace de la République des Lettres, réseau qui se forme à la Renaissance et jusqu’aux Lumières et réunit la communauté européenne lettrée, sans que ces femmes ne soient jamais mentionnées54. Ainsi, si Eimmart maintient des correspondances avec plusieurs collaborateurs de son père et inscrit très souvent son nom sur ses réalisations, sa reconnaissance reste entravée par les restrictions sociales de son époque. Même sa collaboration avec son père est souvent omise dans les sources : l’astronome anglais John Flamsteed ne mentionne ainsi que le nom de Georg Eimmart dans leur correspondance en 1703. Les travaux de Maria Eimmart ne sont ainsi jamais reconnus de son vivant alors que son père est admis à l’Académie des sciences de Paris en 169955. Ils illustrent toutefois comment la naissance de l’astronomie moderne en Europe permet aux femmes d’affirmer leurs intérêts et leur rôle dans la société savante.

Les observations pour le Danubius Pannonico-Mysicus de Luigi Ferdinando Marsigli

Dans une de ses lettres à Scheuchzer, Eimmart joint un croquis de l’observation qu’elle réalise du transit de Mercure le 24 octobre 1697 avec le télescope de l’observatoire de Nuremberg. Elle indique avec précision le déroulement de l’observation, qu’elle effectue à l’aide d’une toile blanche de façon à obtenir une projection du passage de Mercure devant le Soleil et à pouvoir observer indirectement le phénomène. La date qui figure en haut du dessin permet de déterminer des coordonnées géographiques à partir de la position de Mercure par rapport au Soleil, qui diffère selon le site de l’observation56. Johann Gabriel Doppelmayr rapporte que lorsque Eimmart observe le transit de Mercure à Nuremberg, Johann Christoph Müller, le frère de Johann Heinrich Müller, effectue les mêmes observations à Vienne pour établir des coordonnées pour les cartes de la plaine du Danube que lui a commandé le comte Luigi Ferdinando Marsigli. Une lettre de Johann Christoph Müller à Georg Eimmart datée de 1697 témoigne de cette affirmation, dans laquelle Müller dédie à Eimmart l’observation du transit de Mercure et y joint une description de ses travaux menés à Vienne et en Hongrie57. Cette lettre témoigne donc de l’expérience d’astronome de Maria Clara Eimmart, et pourrait également suggérer sa participation au projet de cartographie de Marsigli, aux côtés de son père et de Johann Christoph Müller58.

Comme son frère aîné, Johann Heinrich Müller, Johann Christoph Müller travaille à l’observatoire de Nuremberg avec Georg Eimmart entre 1692 et 1696, date à laquelle il se rend à Bologne à la demande de ce dernier pour rencontrer le comte de Marsigli, l’un des collaborateurs de Eimmart, qui finance déjà les travaux de deux autres femmes astronomes, Teresa et Madeline Manfredi, sœurs d’Eustachio Manfredi, alors directeur de l’Observatoire de la Specola de Bologne59. Marsigli avait prêté allégeance à l’empereur Léopold Ier d’Autriche dans la lutte contre les Turcs ottomans avant de tomber en disgrâce à la suite d’un échec militaire60. C’est alors qu’il décide de se consacrer à sa passion pour la cartographie.

Le comte reçoit du pape la demande d’établir des cartes de toute la plaine du Danube jusqu’au Bosphore61. Afin de mener à bien ce projet, Marsigli se tourne vers Eimmart en 1695, qui lui propose les services de son assistant Johann Christoph Müller62. À son arrivée à Bologne, Müller est chargé par Marsigli d’effectuer des observations et de déterminer des coordonnées topographiques, puis de la réalisation des gravures à partir des cartes pour son ouvrage, le Danubius Pannonico-Mysicus, publié en 172663. Il se rend alors à Vienne, puis en Hongrie, en Croatie, en Slovénie et en Serbie pour effectuer sa mission d’arpentage et cartographier les régions qu’il visite64. Il ne revient à Nuremberg qu’en 1702 pour achever les cartes et les gravures commandées par Marsigli. L’ouvrage contient seize esquisses des phases de la Lune datées de 1696 et classées par ordre chronologique, réalisées d’après les observations de Müller sur le terrain65. L’ensemble est divisé en vingt-cinq sections, restant inachevé à la mort de Müller en 172166. En remerciement de sa collaboration, Eimmart offre à Marsigli douze tables illustrant ses observations astro-nomiques, ainsi que l’indique une lettre de 1701 dans laquelle il lui témoigne sa reconnaissance. Dans cette même lettre, Eimmart mentionne également le rôle de sa fille dans la réalisation des observations, confirmant sa réelle implication à l’observatoire, comme indiqué précédemment. L’envoi de ces tables astronomiques à Bologne permet également de donner davantage de visibilité à l’observatoire de Eimmart et à ses travaux67.

Les tables astronomiques de Maria Clara Eimmart

Aujourd’hui, le musée de la Specola de Bologne conserve dix panneaux sur carton bleu représentant les astres et phénomènes célestes observés par Georg et Maria Clara Eimmart, et trois autres panneaux sur carton brun de plus petite taille, qui sont des études des phases de la Lune. Deux panneaux bleus et trois études ont été perdus depuis la donation de 1701, comme l’indique le titre Tabulae XII. Chartacee ceruleo colore inductae, quibus caelestium corporum quorumdam Phases a Maria Clara Eimmart depictae sunt, ainsi que l’inventaire des collections de l’observatoire de 1843, qui mentionne bien douze tables sur carton bleu et six études sur carton brun.

L’ensemble actuel comprend un panneau représentant neuf types différents de comète (124a-I), un panneau illustrant les phénomènes atmosphériques de la parasélène et du parhélie, sur lequel Maria Eimmart représente le halo lumineux qui apparaît dans le ciel par réfraction de la lumière de la Lune et du Soleil ; trois panneaux représentant des phases de la Lune (124c-I ; 124d-I ; 124e-I), observées respectivement le 23 avril 1693 et le 29 août 1697 et signées par la jeune astronome, et cinq panneaux illustrant les phases des planètes du système solaire : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne68. Les phases de Mercure sont réalisées à partir des précédentes observations de Johannes Hevelius et le panneau indique également les dates auxquelles ont été faites les observations par Maria Eimmart ou son père (21 et 30 novembre, 2 décembre 1694 ; 16, 20 et 30 mai 1695 ; 8, 14 et 21 avril 1696). Les phases de Mars sont reproduites d’après les observations de Francesco Fontana, Christian Huygens, Robert Hooke et Gian Domenico Cassini, et celles de Jupiter et de ses satellites d’après celles de Francesco Maria Grimaldi et Giovanni Battista Riccioli, Huygens et Hooke, comme l’indiquent les noms inscrits au-dessus de chaque dessin. Le dernier panneau représentant les aspects de Saturne et de ses anneaux est réalisé à partir des observations de Maria Eimmart, illustrant toutefois des erreurs d’observation quant au positionnement des anneaux. Les trois études sur carton brun représentent les phases de la Lune croissante et décroissante respectivement observées le 11 avril 1681, le 18 septembre 1695 et le 9 juillet 1695 à Nuremberg69. L’ensemble de ces tables représente l’univers connu et observable à la fin du xviie siècle70.

Des travaux ont été récemment menés sur les panneaux de Bologne par Antal Deak, qui suggère qu’ils furent réalisés dans le but de compléter les mesures de Müller présentées précédemment71. La plupart des panneaux sont attribués à Maria Clara Eimmart, mais on ne peut toutefois pas affirmer que les dessins furent bien réalisés à partir de ses propres observations72. Il pourrait en effet s’agir de copies d’après des dessins antérieurs. Le panneau daté du 11 avril 1681 est probablement une copie d’après une carte plus ancienne, sans doute réalisée par son père, comme peut le suggérer la date73. On peut également remarquer une grande similitude du panneau de la pleine Lune (124c-I) avec la carte réalisée par Georg Eimmart le 11 mars 1694, qui reste longtemps inconnue de ses contemporains, jusqu’à sa publication en 1696 dans l’ouvrage de Johann Zahn, la Specula physico-mathematico-historica, somme des connaissances astronomiques et géographiques acquises jusqu’alors74. Cette carte peut être comparée à celle de Johannes Hevelius publiée dans le Selenographia en 1647, copiée deux fois par Georg Eimmart, lequel s’est retrouvé accusé de plagiat75. Alors que la carte d’Hevelius (fig. 1) est une gravure en noir et blanc, celle de Eimmart76 est mise en couleurs, permettant une précision et une finesse moindre quant à la distinction des cratères et des différents reliefs de la surface de la Lune. La carte d’Eimmart présente également plusieurs erreurs d’optique ainsi que certains détails qui ne figurent pas sur la carte d’Hevelius, notamment des imprécisions quant à la position de plusieurs cratères : on peut en effet constater, en comparant scrupuleusement les deux cartes, que la position de certains cratères et mers diffère légèrement. Ainsi, la mer des Pluies paraît plus grande sur la carte d’Hevelius, et le cratère de Tycho, reconnaissable aux rayons qui se diffusent depuis son centre, semble également situé plus au sud par rapport à la mer des Nuées sur la carte de Eimmart que sur celle d’Hevelius. On peut également relever ce qui semble être une différence de projection sur la carte de Eimmart quant à la mer des Crises, qui paraît positionnée plus au nord que sur la carte d’Hevelius. La carte de Eimmart pourrait toutefois être un dessin préparatoire pour la réalisation d’une carte de la Lune plus aboutie que celle d’Hevelius77. Par ailleurs, en 1694, Eimmart travaille à l’observatoire depuis plusieurs années, et peut donc être à l’origine de la carte publiée dans l’ouvrage de Zahn sous le nom de son père78. Toutefois, si l’on compare les deux cartes de la Lune avec une carte moderne, on peut constater que c’est la carte réalisée par Hevelius qui semble être la plus précise et la plus juste, bien que réalisée antérieurement à celle de Eimmart.

Fig. 1 : Johannes Hevelius, « Carte de la Lune », extraite de Idem, Selenographia, sive Lunae descriptio, [s. éd.], Hünefeld, 1647.

Fig. 1 : Johannes Hevelius, « Carte de la Lune », extraite de Idem, Selenographia, sive Lunae descriptio, [s. éd.], Hünefeld, 1647.

ETH-Bibliothek Zürich, Rar 8932 ; <https://doi.org/10.3931/e-rara-238> ; domaine public.

Les panneaux représentant les comètes et les planètes laissent également penser qu’ils furent réalisés d’après des observations antérieures : la proximité du premier panneau (124a-I) avec les illustrations d’Hevelius dans le Cometographia publié en 166879 suggère qu’il s’agit d’une copie, tout comme les noms des astronomes indiqués sur les panneaux des planètes80. En effet, on trouve dans l’ouvrage d’Hevelius des tables très proches de celle de la Specola, qui présentent une typologie des comètes exposées dans un alignement vertical. Les comètes d’Hevelius apparaissent cependant de façon plus précise, mais également plus stylisée que celles de Eimmart. Enfin, la représentation des phases de Mars reprend la description faite par Cassini, et dont Eimmart a probablement eu connaissance grâce au Journal des Sçavans publié en 167281. Elle figure toutefois davantage de détails sur les planètes qu’elle représente, en particulier pour Jupiter, en faisant apparaître les contrastes lumineux sur les stries de la surface de la planète, illustrant l’impact de la lumière du Soleil sur les astres en rotation autour de lui, et par conséquent la volonté de Eimmart de promouvoir le système copernicien82. La précision et le soin apportés à la représentation des astres et des phénomènes célestes confirme donc le propos scientifique des travaux de Eimmart à l’observatoire de Nuremberg83.

Aujourd’hui, Maria Clara Eimmart est surtout reconnue pour ses illustrations d’objets et de phénomènes célestes84. Elle aurait réalisé entre 250 et 350 dessins des phases de la Lune entre 1693 et 1698, à partir des observations réalisées à Nuremberg avec le télescope de son père85. Mais on peut là encore établir une relation entre l’œuvre de Eimmart et celui d’Hevelius. En effet, la Selenographia d’Hevelius contient plusieurs dizaines de gravures illustrant chacune des phases de la Lune, de façon très précise, dans l’ordre croissant et décroissant, et on peut ainsi penser que les nombreux dessins réalisés par Maria Eimmart illustrent de la même façon les différentes phases de la Lune, comme peuvent en partie l’illustrer les deux panneaux bleus86, ainsi que les trois études de la Lune conservés à Bologne. Maria Eimmart jette ainsi les bases de la sélénographie moderne en produisant une cartographie plus précise de la surface lunaire, qui s’inscrit dans les premiers travaux de Johannes Werner, mathématicien également natif de Nuremberg, mais surtout ceux de Johannes Hevelius87. Cinquante-six volumes de ces observations sont actuellement conservés dans les bibliothèques d’État de Saint-Pétersbourg88. Le volume XIII contient notamment onze aquarelles sur carton brun réalisées entre le 25 mai et le 31 octobre 1680. On peut donc supposer qu’il s’agit de copies d’après des dessins probablement réalisés par Georg Eimmart89. Enfin, sa fille réalise également deux panneaux représentant l’éclipse solaire totale visible à Nuremberg le 12 mai 1706, en figurant la lueur qui apparaît autour de la Lune, ainsi que les deux planètes visibles à l’occasion de ce phénomène, Vénus et Saturne. Selon Doppelmayr, il s’agirait de la plus importante éclipse totale observée dans l’histoire jusqu’alors, et la dernière observée à Nuremberg jusqu’à présent90. L’un de ces panneaux est offert à la bibliothèque de la ville et l’autre est conservé par Johann Heinrich Müller. Tous deux sont perdus aujourd’hui91. Maria Clara Eimmart s’impose donc comme l’une des premières femmes à réaliser des tables astronomiques, destinées à illustrer les travaux de son père publiés dans le Micrographia stellarum phases lunae ultra 300, comme il est de coutume d’accompagner les traités d’astronomie d’illustrations92. L’ouvrage est publié après la mort de Georg Eimmart.

Conclusion

Georg Eimmart est contraint de cesser son activité à la fin de sa vie à cause de son état de santé, et souhaite vendre l’observatoire à la ville de Nuremberg afin d’assurer un revenu à sa fille. La ville l’achète pour la somme de 1 500 gulden le 19 mai 170593. Johann Heinrich Müller, alors professeur de physique au Gymnasium de Nuremberg, est nommé directeur de l’observatoire, ce qui permet à Maria Eimmart de poursuivre ses travaux et de préserver le patrimoine de sa famille, en restant toutefois dans l’ombre de son époux, à l’image de la majorité des femmes « scientifiques » de son temps94. Müller profite ainsi de son mariage avec Eimmart pour hériter de l’observatoire, mais aussi des dessins d’observations de son ancien mentor, qui sont ensuite envoyés à Saint-Pétersbourg à sa mort95. Il est courant au xviie siècle qu’un artiste ou un savant donne sa fille en mariage à l’un de ses élèves96. On peut citer le cas de Maria Merian, qui épouse un des élèves de son père, puis se spécialise dans l’illustration scientifique, probablement pour illustrer les études de son mari en travaillant dans la structure familiale. Elle est mentionnée par Joachim von Sandrart dans sa Teutsche Academie en 1675, dont Maria Eimmart a probablement eu connaissance puisque son père produit plusieurs gravures pour l’ouvrage97.

Müller met également à profit ses compétences de graveur pour poursuivre le travail d’illustration entamé par Georg et Maria Eimmart. Après la mort de Eimmart en 1707 et le départ de Müller à Altdorf en 1710, la direction de l’observatoire revient à Johann Gabriel Doppelmayr98. La tentative de vulgarisation de l’astronomie de Georg Eimmart voit finalement le jour en 1718 avec la publication de l’Astronomisches Handbuch par Johann Leonhard Rost, qui assiste Eimmart à l’observatoire jusqu’en 1705 avant de partir étudier à Altdorf, Leipzig et Iéna, puis de revenir à Nuremberg en 171599.

Certains auteurs comme Johann Christian Poggendorff attribuent à Maria Clara Eimmart la rédaction d’un ouvrage, l’Ichonographia nova contemplationum de sole in desolatis antiquorum philosophorum ruderibus concepta, qui l’aurait publié sous le nom de son père en 1701, soulevant là encore le problème de l’anonymat des femmes dans les cercles savants, qui sont, en plus des universités, également exclues des maisons d’édition100. L’ouvrage est un traité sur le Soleil, dont la qualité scientifique est critiquée par Jérôme de Lalande (« […] ramas assez inutile d’érudition et de mauvaise physique sur la nature du soleil »), qui s’ouvre par une dédicace au roi de France Louis XIV, et contient plusieurs illustrations d’observations astronomiques en appendice101. Les gravures de Maria Eimmart illustrent ainsi son intérêt, hérité de son père, pour l’art et l’astronomie, et servent également de modèles à plusieurs publications scientifiques ultérieures102. Selon Ronald Stoyan, Maria Eimmart apparaît comme la figure féminine la plus importante dans l’histoire de la sélénographie au xviie siècle grâce à son enregistrement cartographique de la surface lunaire, et s’impose comme la seule femme astronome du xviiie siècle à Nuremberg103. Le contexte scientifique s’avère également être davantage favorable pour les femmes dans l’espace germanique que dans le reste de l’Europe, puisque celles-ci évoluent couramment au sein de structures familiales reliant étroitement pratiques savantes et quotidiennes. C’est ce contexte particulier qui a permis à plusieurs femmes astronomes de pouvoir mener leurs propres études, en restant toutefois dans l’ombre d’un père ou d’un époux également astronome104.

Enfin, il est possible d’établir une relation entre la position des femmes astronomes et l’iconographie de la muse de l’astronomie, Urania, traditionnellement représentée accompagnée d’un globe ou d’une sphère armillaire, à l’image de la figure de sainte Marguerite (fig. 2) représentée par Maria Clara Eimmart, et qui peut aisément être confondue avec la figure d’Urania. Le dessin représente la sainte assise près d’un globe céleste et pointant un doigt vers le ciel, illustrant une appropriation des instruments astronomiques, qui font en effet partie du quotidien de ces femmes, et dont le nombre croissant dans les collections témoigne du rôle de ces dernières dans la diffusion d’un intérêt pour l’étude de l’univers dans l’espace privé. Ainsi, cette appropriation des attributs d’Urania par les femmes astronomes a pu favoriser leur intégration officieuse dans la communauté scientifique européenne, et leur permettre de revendiquer leur apport à la philosophie naturelle et à l’astronomie, à travers des représentations, comme le fait Maria Eimmart105.

Fig. 2 : Maria Clara Eimmart, Sainte Marguerite, 1693.

Fig. 2 : Maria Clara Eimmart, Sainte Marguerite, 1693.

New York, Metropolitan Museum, 2007.223.47 ; <https://www.metmuseum.org/art/collection/search/380420> ; CC0 domaine public.

Anmerkungen

1 Ronald Stoyan, « Die Mondkarte von Georg Christoph Eimmart (1638-1705) und Maria Clara Eimmart (1676-1707) », Regiomontanusbote, vol. XIV, n° 1, 2001, p. 29. Je remercie ici la Société astronomique de Nuremberg, qui a eu la gentillesse de me faire parvenir deux articles de la revue Regiomontanusbote. Zurück zum Text

2 Alexia Fabre et Philippe Malgouyres (dir.), La Lune, du voyage réel aux voyages imaginaires, catalogue d’exposition, Paris, Grand Palais, 1er avril-21 juillet 2019, Paris, Réunion des Musées Nationaux, p. 68 et p. 76. Zurück zum Text

3 Londa Schiebinger, « Women Astronomers in Germany », dans Idem, The Mind Has No Sex? Women in the Origin of Modern Science, Cambridge, Harvard University Press, 1991, p. 79. Zurück zum Text

4 A. Fabre et P. Malgouyres (dir.), La Lune..., op. cit. Zurück zum Text

5 Ernst Zinner, Regiomontanus : His Life and Work, Amsterdam/New York/Oxford/Tokyo, North-Holland (coll. « Studies in the History and Philosophy of Mathematics »), 1990, p. 103 et p. 140-141. Zurück zum Text

6 L. Schiebinger, « Women Astronomers in Germany », op. cit. Voir aussi Diane Louise Woodin, Visions of Urania : Women, Art, and Astronomy in Eighteenth-Century Europe, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 2018, p. 1. Zurück zum Text

7 Idem, « Maria Clara Eimmart : A Revolutionnary Artist of the Copernician Kind », dans Ibid., p. 29. Voir aussi L. Schiebinger, « Women Astronomers in Germany », op. cit. Zurück zum Text

8 D. L. Woodin, Visions of Urania..., op. cit., p. 8, p. 12 et p. 15. Zurück zum Text

9 Johann Christian Poggendorff, Biographisch-literarisches Handwörterbuch der exakten Naturwissenschaften, vol. I, Leipzig, J. Ambrosius, 1863, p. 631. Voir aussi R. Stoyan, « Die Mondkarte... », op. cit. Zurück zum Text

10 Johann Friedrich Weidler, « Georgius Christophorus Eimmartus », dans Idem, Historiae Astronomiae, Wittemberg, Schwartz, 1741, p. 542. Voir aussi J. C. Poggendorff, Biographisch-literarisches Handwörterbuch…, op. cit. ; Gabriella Bernardi, « Maria Clara Eimmart (1676-1707) », dans Idem, The Unforgotten Sisters. Female Astronomers and Scientists Before Caroline Herschel, Chichester, Praxis, 2016, p. 98 ; R. Stoyan, « Die Mondkarte... », op. cit. et Hans Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », dans Nadja Bennewitz et Gaby Franger (dir.), Geschichte der Frauen in Mittelfranken. Alltag, Personen und Orte, Cadolzburg, Ars videndi, 2003, p. 146. Zurück zum Text

11 Ibid. Zurück zum Text

12 Königliche Akademie der Wissenschaften, Allgemeine Deutsche Biographie, vol. V, Leipzig, Duncker und Humblot, 1875, p. 758. Zurück zum Text

13 H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit. Voir aussi J. C. Poggendorff, Biographisch-literarisches Handwörterbuch…, op. cit. Zurück zum Text

14 H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit. Zurück zum Text

15 J. F. Weidler, « Georgius Christophorus Eimmartus », op. cit. Voir aussi R. Stoyan, « Die Mondkarte... », op. cit. ; G. Bernardi, « Maria Clara Eimmart (1676-1707) », op. cit., p. 99. Zurück zum Text

16 R. Stoyan, « Die Mondkarte... », op. cit. Voir aussi H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 145. Zurück zum Text

17 Ibid. Voir aussi D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 45 ; R. Stoyan, « Die Mondkarte... », op. cit., p. 30. Zurück zum Text

18 J. F. Weidler, « Georgius Christophorus Eimmartus », op. cit. Voir aussi Herman Davis, « Maria Clara Müller », Popular Astronomy, n° 6, 1898, p. 137. Zurück zum Text

19 H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit. Zurück zum Text

20 Königliche Akademie der Wissenschaften, Allgemeine Deutsche Biographie, op. cit. Zurück zum Text

21 H. Gaab, « Zum 300, Todestag von Maria Clara Eimmart », Regiomontanusbote, vol. XX, n° 4, 2007, p. 9. Zurück zum Text

22 R. Stoyan, « Die Mondkarte... », op. cit., p. 30. Voir aussi J. F. Weidler, « Georgius Christophorus Eimmartus », op. cit., p. 543. Zurück zum Text

23 R. Stoyan, « Die Mondkarte... », op. cit. Zurück zum Text

24 Ibid. Zurück zum Text

25 A. Fabre et P. Malgouyres (dir.), La Lune..., op. cit, p. 76. Zurück zum Text

26 J. C. Poggendorff, Biographisch-literarisches Handwörterbuch..., op. cit. Voir aussi H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 10. Zurück zum Text

27 H. Davis, « Maria Clara Müller », op. cit. Voir aussi H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 148. Zurück zum Text

28 J. F. Weidler, « Georgius Christophorus Eimmartus », op. cit. Zurück zum Text

29 D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 28. Zurück zum Text

30 Ibid, p. 28-29. Voir aussi Jérôme De Lalande, Auguste-Savinien Leblond et Jean-Étienne Montucla, Histoire des mathématiques, vol. II, Paris, Henri Agasse, 1798, p. 644. Zurück zum Text

31 D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 3-4, p. 12, p.  29 et p. 43. Zurück zum Text

32 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 7. Zurück zum Text

33 D. L. Woodin, Visions of Urania…, op. cit., p. 1 et p. 12. Zurück zum Text

34 Ibid, p. 12. Voir aussi Idem, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 30-32 et p. 44. Zurück zum Text

35 Ibid, p. 29. Zurück zum Text

36 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 7-8. Zurück zum Text

37 Nous traduisons : « Que Monsieur me recommande dans la conclusion de sa lettre […] la continuation des langues étrangères, notamment du français et de l’italien, je suis obligée de le faire. » Rudolf Wolf, « Notizen zur schweiz. Kulturgeschichte Nr.246-247 Maria Clara Eimmart an J.J.Scheuchzer », Vierteljahrsschrift Naturforschenden Gesellschaft in Zürich, vol. XVIII, n° 3, 1873, p. 293. L’article contient la transcription de quatre lettres de la correspondance entre Eimmart et Scheuchzer, réalisée par Rudolf Wolf. Pour voir la version manuscrite des lettres, se référer au site de la Bibliothèque centrale de Zurich : <https://www.e-manuscripta.ch/zuz/content/titleinfo/958219> (consulté le 07/06/2022), Bibliothèque centrale de Zurich, Ms H 297, fol 2766, 5 Briefe, 2 Beilagen an Jean Jacques Scheuchzer, 24 août 1696. Voir aussi D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 46 ; L. Schiebinger, « Women Astronomers in Germany », op. cit., p. 81. Zurück zum Text

38 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 8. Voir aussi G. Bernardi, « Maria Clara Eimmart (1676-1707) », op. cit., p. 98. Zurück zum Text

39 L. Schiebinger, The Mind Has No Sex ?, op. cit., p. 68. Voir aussi H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 146. Zurück zum Text

40 Ibid, p. 146-147. Zurück zum Text

41 D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 48. Zurück zum Text

42 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 12. Zurück zum Text

43 Idem, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 148. Voir aussi H. Davis, « Maria Clara Müller », op. cit. Zurück zum Text

44 D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 56. Zurück zum Text

45 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 10. Zurück zum Text

46 Ibid. Voir aussi H. Davis, « Maria Clara Müller », op. cit. Voir aussi H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit. Zurück zum Text

47 Ibid, p. 33-36. Zurück zum Text

48 Nous traduisons : « Cette face méprise la terre profanée par les ténèbres […]. En l’honneur du maître le plus noble et le plus excellent.  Fait par Maria Clara Eimmart le 16 août 1695 A.C. », Bibliothèque centrale de Zurich, Ms Z II 649, fol 164, Stammbuch von Johann Jakob Scheuchzer, 16 août 1695. Zurück zum Text

49 Pour consulter le Stammbuch de Jacob Scheuchzer contenant le dessin de la Lune réalisée par Maria Clara Eimmart, voir le site de la bibliothèque centrale de Zurich : <http://dx.doi.org/10.7891/e-manuscripta-38445> (consulté le 01/04/2021). Voir aussi D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 35, p. 40 et p. 44. Zurück zum Text

50 Nous traduisons : « […] comme on peut le constater non seulement par la grande quantité de cadrans solaires que l’on trouve peints sur la plupart des maisons, mais aussi la quantité encore plus grande de toutes sortes de petits instruments divers, avant les astrolabes, dont j’ai vu tant de choses que je doute qu’on en trouve […] autant […] ailleurs en Allemagne qu’ici seulement à Nuremberg. » Rudolf Wolf, « Notizen zur Schweiz. Kulturgeschichte Nr. 246-247 Maria Clara Eimmart an J. J. Scheuchzer », op. cit., p. 294. Se référer à : <https://www.e-manuscripta.ch/zuz/content/titleinfo/958219> (consulté le 07/06/2022), Bibliothèque centrale de Zurich, Ms H 297, fol 2767, 5 Briefe, 2 Beilagen an Jean Jacques Scheuchzer, 23 juin 1696.Voir aussi H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 145 et p. 148 ; D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 45. Zurück zum Text

51 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit. Zurück zum Text

52 H. Davis, « Maria Clara Müller », op. cit. Zurück zum Text

53 D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 44. Zurück zum Text

54 Marc Fumaroli, La République des Lettres, Paris, Gallimard, 2015, p. 37. Zurück zum Text

55 D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 44, p. 48 et p. 51-52. Zurück zum Text

56 H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 149-150. Zurück zum Text

57 D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 51. Voir aussi Königliche Akademie der Wissenschaften, Allgemeine Deutsche Biographie, vol. XXII, op. cit., p. 583. Zurück zum Text

58 H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 150. Voir aussi D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 55. Zurück zum Text

59 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit. Voir aussi G. Bernardi, « Maria Clara Eimmart (1676-1707) », op. cit., p. 100 ; H. Davis, « Theresa and Madeline Manfredi », Popular Astronomy, n° 6, 1898, p. 138. Zurück zum Text

60 H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 148-149. Zurück zum Text

61 Idem, « Zum 300... », op. cit. Zurück zum Text

62 Ibid. Voir aussi Königliche Akademie der Wissenschaften, Allgemeine Deutsche Biographie, p. 582. Zurück zum Text

63 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 11. Voir aussi Königliche Akademie der Wissenschaften, Allgemeine Deutsche Biographie, op. cit. Zurück zum Text

64 Ibid. Zurück zum Text

65 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 11 et p. 17. Zurück zum Text

66 Königliche Akademie der Wissenschaften, Allgemeine Deutsche Biographie, op. cit., p. 582-583. Zurück zum Text

67 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 17. Zurück zum Text

68 D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 54. Zurück zum Text

69 Voir le site du musée de la Specola de Bologne : <https://museospecola.difa.unibo.it/> (consulté le 13/03/2021). Zurück zum Text

70 D. L  Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 57. Zurück zum Text

71 Ibid, p. 30. Zurück zum Text

72 R. Stoyan, « Die Mondkarte... », op. cit., p. 38. Zurück zum Text

73 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 16. Zurück zum Text

74 Idem, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 150. Voir aussi R. Stoyan, « Die Mondkarte... », op. cit., p. 36. Zurück zum Text

75 Ibid., p. 36 et p. 38. Zurück zum Text

76 Voir Maria Clara Eimmart, Pleine Lune (fin xviie siècle, Bologne, Musée de la Specola), en ligne : <https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Maria_Clara_Eimmart.jpg>. Zurück zum Text

77 Ibid, p. 38. Voir aussi H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit. Voir aussi R. Stoyan, « Die Mondkart... », op. cit. Zurück zum Text

78 H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit. Zurück zum Text

79 Voir Maria Clara Eimmart, Quelques exemples d’apparitions de comètes (fin xviie siècle, Bologne, Musée de la Specola), en ligne : <https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Comets.jpg> ; et Johannes Hevelius, Comètes observées entre 1577 et 1652, dans Idem, Cometographia, Reiniger, Gdansk, 1668, en ligne : <https://www.loc.gov/pictures/item/97506766/>. Zurück zum Text

80 Idem, « Zum 300... », op. cit., p. 16. Zurück zum Text

81 D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 56. Zurück zum Text

82 Ibid, p. 52 et p. 57-58. Zurück zum Text

83 G. Bernardi, « Maria Clara Eimmart (1676-1707) », op. cit., p. 99. Zurück zum Text

84 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 15. Zurück zum Text

85 L. Schiebinger, « Women Astronomers in Germany », op. cit., p. 81. Voir aussi H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit. Zurück zum Text

86 Voir Maria Clara Eimmart, Phase de la Lune observée le 29 août 1697 (1697, Bologne, Museo della Specola) et Phase de la Lune observée le 23 avril 1693 (1693, Ibid.), en ligne : <https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Second_Phase_of_the_Moon_Observed.jpg> et <https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Phase_of_the_Moon_Observed.jpg>. Zurück zum Text

87 Idem, « Zum 300... », op. cit., p. 15 et p. 17. Zurück zum Text

88 Idem, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit. Zurück zum Text

89 Idem, « Zum 300... », op. cit., p. 15. Zurück zum Text

90 Pour approfondir sur l’histoire de l’astronomie à Nuremberg, se référer à Johann Gabriel Doppelmayr, Historische Nachricht von den Nürnberger Mathematicis und Künstlem, Nuremberg, 1730. Zurück zum Text

91 H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 151-152. Zurück zum Text

92 G. Bernardi, « Maria Clara Eimmart (1676-1707) », op. cit., p. 97. Voir aussi H. Davis, « Maria Clara Müller », op. cit. Zurück zum Text

93 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 10-11. Voir aussi Idem, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 148. Zurück zum Text

94 L. Schiebinger, « Women Astronomers in Germany », op. cit. Voir aussi H. Gaab, « Zum 300... », op. cit. ; Idem, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 152. Zurück zum Text

95 L. Schiebinger, « Women Astronomers in Germany », op. cit. Zurück zum Text

96 D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 30. Zurück zum Text

97 Ibid, p. 33. Zurück zum Text

98 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 10. Voir aussi R. Stoyan, « Die Mondkarte... », op. cit., p. 30. Zurück zum Text

99 Ibid, p. 35. Voir aussi H. GAAB, « Zum 300... », op. cit., p. 12. Zurück zum Text

100 L. Schiebinger, « Women Astronomers in Germany », op. cit., p. 79. Zurück zum Text

101 H. Gaab, « Maria Clara Eimmart, eine Nürnberger Astronomin », op. cit., p. 151. Voir aussi J. De Lalande, A.-S. Leblond et J.-É. Montucla, Histoire des mathématiques…, op. cit. Zurück zum Text

102 D. L. Woodin, « Maria Clara Eimmart... », op. cit., p. 64. Zurück zum Text

103 H. Gaab, « Zum 300... », op. cit., p. 7. Zurück zum Text

104 D. L. woodin, Visions of Urania..., op. cit., p. 22. Zurück zum Text

105 Ibid, p. 1-2 et p. 22. Zurück zum Text

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gedruckte Quellen

Enola Pellegrini, « Maria Clara Eimmart (1676-1707), une femme astronome à Nuremberg », Source(s) – Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe, 20 | 2022, 11-28.

Elektronische Referenz

Enola Pellegrini, « Maria Clara Eimmart (1676-1707), une femme astronome à Nuremberg », Source(s) – Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe [Online], 20 | 2022, online gestellt am 26 juin 2023, aufgerufen am 04 décembre 2024. URL : https://www.ouvroir.fr/sources/index.php?id=780

Autor

Enola Pellegrini

Enola Pellegrini est diplômée d’un master de l’université de Strasbourg. / Enola Pellegrini holds a master’s degree from the university of Strasbourg. / Enola Pellegrini hat ihr Masterstudium an der Universität Straßburg absolviert.

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