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9 | 2024
Point de contact

Point of contact


Comment une œuvre d’art entre-t-elle en contact avec nous ? De quelle manière agit-elle sur nos sens ? À l’heure où les médiums des productions artistiques continuent à se diversifier, ce numéro est consacré à l’étude des différents mécanismes de rencontre entre l’œuvre d’art et le·a spectateur·rice. Qu’il soit visuel, physique, sonore ou olfactif, le contact peut également se révéler volatile, intangible, « faux », et ainsi, faire disparaître les distances, de manière progressive ou immédiate. Au moment où nous sommes touché·es par l’œuvre, les entités convergent en un point : le « point de contact ». À travers une lecture phénoménologique et axée sur les sens, ce neuvième numéro de RadaR explore la perception et la réception de chaque œuvre au prisme du point de contact. Le situer et observer sa mobilité (ou au contraire son inflexibilité) permettront de mieux comprendre les rapports de force et les interactions qui résultent de notre confrontation avec une production artistique.

How does a work of art come into contact with us? How does it affect our senses? At a time when the mediums of artistic production continue to diversify, this issue is devoted to the study of the different mechanisms of encounter between the work of art and the spectator. Whether visual, physical, aural or olfactory, contact can also be volatile, intangible, “false”, and thus make distances disappear, gradually or immediately. At the moment we are touched by the work, the entities converge at one point: the “point of contact”. Through a phenomenological and sense-based reading, this ninth issue of RadaR explores the perception and reception of each work through the prism of the point of contact. Situating it and observing its mobility (or, on the contrary, its inflexibility) will allow us to better understand the power relations and interactions that result from our confrontation with an artistic production.


Première de couverture

Pour comprendre les rapports de force dominants, les failles et les dérèglements de la société, nous devons d’abord déterminer leurs manques et leurs lacunes, saisir les acheminements historiques et sociaux qui nous mènent à ces périodes troubles. Parmi les chaos ambiants, qui révèlent les traumatismes et angoisses que nous cherchons à soigner, se cachent des points de lumières souterrains, qu’il devient nécessaire de (re)faire émerger. Ces fragments, une fois isolés d’un ensemble homogène, permettent de mettre à jour ou de renverser les normes hégémoniques ainsi que de saisir différemment la totalité. Dans un mouvement graduel d’apaisement, ce numéro de RadaR propose d’accepter l’inéluctabilité du trouble pour recoller les morceaux épars, créer de nouvelles lectures des phénomènes contemporains.

Numéro entier en PDF (4,4 Mo).


Première de couverture

Comme dans toutes les périodes d’instabilité majeures de notre histoire, la nécessité de repenser notre rapport au monde et le désir de poser un regard neuf sur notre temps se manifestent. Au milieu des obscurantismes, de nouvelles manières de penser, de créer, de regarder apparaissent néanmoins, collectivement et individuellement. Aujourd’hui, c’est une cartographie du réel inédite, polyphonique, qui prend forme dans ce septième numéro de RadaЯ. Il invite à tendre l’oreille, à prêter attention aux multiples itinéraires de vies qui se croisent, se chevauchent à l’infini. Se resituer, construire de nouveaux refuges, partager, apprendre et transmettre : ces histoires que nous vous présentons sont autant d’invitations à imaginer de nouveaux « arts de vivre », conscients et responsables les uns des autres.

Numéro entier en PDF (6 Mo).


Les questions identitaires sont aujourd’hui au cœur des débats : identité ethnique, de genre, de « race », les groupes dominés prennent désormais la parole pour s’autodéfinir. L’identité, concept aux multiples facettes et aux innombrables interprétations, se fait parfois insaisissable. Pour autant on peut identifier le savoir comme une de ses composantes. Discours scientifiques ou croyances populaires, le savoir participe à la formation des identités. En effet, les connaissances transmises ou acquises par les savoirs contribuent à façonner notre perception du monde. Cependant, loin d’être neutres, ils sont souvent le fruit de rapports de pouvoir entre classes dominantes et dominées. Préjugés, stéréotypes, assignations, le savoir n’est pas exempt d’idéologies. Qu’ils se réclament d’une identité ou qu’au contraire ils en troublent les frontières, de nombreux artistes interrogent aujourd’hui cette notion, en déconstruisant les savoirs d’autorité et les structures de domination.


Inégalités sociales, dérèglement climatique, violences policières, terrorisme, abus politiques : omniprésente et multiforme, la violence est au coeur de nos sociétés. Elle n’est pas toujours perceptible, mais, sans décroître, elle tend à devenir virtuelle ou psychologique, s’attaquant aussi bien aux corps qu’aux esprits. Les artistes, attentifs au monde qui les entoure et aux phénomènes sociétaux, sont les témoins de ces relations de pouvoir. Quelles stratégies emploient-ils pour révéler ces formes de violence, visibles et invisibles ? En variant échelles, temporalités et aires géographiques, ce cinquième numéro de RadaR propose d’analyser les différents procédés envisagés par les artistes contemporains pour déconstruire, rendre visible ou annihiler les rapports de domination.


Comment regarde-t-on une image ? Plusieurs niveaux de lectures sont-ils possibles ? En interrogeant nos modes de perception, ce numéro propose d’étudier le détail à la manière d’un dispositif. De ses modalités d’apparition à ses nombreuses déclinaisons possibles, il s’agit d’analyser les effets produits par notre perception du détail et de repenser notre rapport au monde en tant qu’« observateurs ».


À l’heure où les nouvelles technologies n’ont jamais été aussi présentes dans la création artistique, ce numéro souhaite réinvestir la réflexion sur la notion d’immersion en la déplaçant pour l’interroger à travers son rapport à la communauté. Face aux définitions « technicisantes » des relations entre l’art et l’immersion, il s’agit d’envisager l’immersion comme la recherche d’une construction de soi à travers le collectif et à travers l’Autre.


Ce numéro est consacré aux hiérarchies dans l’art contemporain. La réflexion engagée porte autant sur les inégalités entre des zones géographiques ou des cultures différentes qu’entre des médiums ou des disciplines. En s’attachant à mettre au jour les rapports qu’entretiennent les termes supérieurs et inférieurs de ces échelles de valeur, Radar #2 souhaite sonder les postures adoptées en solidarité avec les dominés par les acteurs du monde de l’art, artistes ou institutions.


Ce numéro présente différentes approches critiques du phénomène post-digital, en analysant les implications des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) dans la transformation de nos usages, de nos comportements et de nos cultures visuelles et virtuelles contemporaines. Il s’attache également aux pratiques artistiques, sociales, ludiques et expérimentales qui s’approprient ces langages pour mieux les détourner.