Du rire en temps de Covid-19

DOI : 10.57086/rrs.142

p. 117-124

Abstract

Dans le contexte de confinement et de peur liée au coronavirus, l’humour foisonne sur les réseaux sociaux ou même dans la sociabilité ordinaire. Des blagues sont échangées, bons mots, dessins humoristiques, vidéos connaissent un vif succès, etc. L’humour se donne comme une forme de résistance face à l’adversité, il rassemble à l’encontre du confinement et de la pandémie qui tendent à isoler les individus.

Text

En 1348, une épidémie de peste ravage Florence. Malgré les tentatives des autorités de fermer les portes de la ville, le nettoyage des rues, les mesures d’hygiène, les prières et les processions qui se multiplient, la maladie frappe durement les habitants. Selon Machiavel, elle fait plus de 96 000 victimes. Boccace observe qu’aucun soin ne vient à bout de la maladie quand elle touche l’individu, assuré désormais de mourir1. Il décrit les attitudes bien différentes des habitants. Les uns se confinent dans leur habitation sans plus en sortir ou bien en multipliant les précautions. D’autres se perdent en prières et supplications. Mais nombre d’entre eux recourent au rire pour ne pas laisser l’épidémie dominer leur existence : « s’adonner franchement à la boisson comme aux jouissances, faire le tour de la ville en folâtrant, et la chanson aux lèvres, accorder toutes satisfactions possibles à leurs passions, rire et plaisanter des plus tristes événements, tel était selon leur propos, le remède le plus sûr contre un mal si atroce »2. Tous les comportements possibles se juxtaposent puisque les autorités sont démunies, et de toute façon, chacun s’agrippe à ses significations personnelles pour lutter contre le mal. Ce rire marque également les fissures de l’édifice religieux qui met à mal l’ancienne foi, hormis chez quelques dévots rivés à leurs croyances. Les autres se libèrent largement des contraintes et s’efforcent de vivre dans la plénitude une existence qui leur est comptée.

Beaucoup d’habitants fuient la ville, abandonnent leurs proches, leur maison, leurs biens, sans toujours savoir où aller. La peur décompose les liens les plus proches. Et là aussi le rire intervient parfois sous une forme insolite. Beaucoup meurent dans la solitude, sans témoins, sans accompagnement, sans le réconfort de leurs proches : « bien rares étaient ceux à qui ne faisaient pas défaut les plaintes déchirantes et les larmes amères de leurs proches. En échange, s’installaient le rire, les badinages d’une compagnie qu’étourdit la fête »3. L’impuissance se dissipe dans le rire. Cependant, dans les représentations de l’époque, la peur était considérée comme le vecteur essentiel de la contagion, on parle du « levain de la frayeur »4. « La peste s’attaque d’abord à ceux qui en ont le plus peur », dit un proverbe allemand de l’époque. Afficher son rire était non seulement une manière d’affronter l’adversité mais aussi de donner le change à la maladie. La présence de l’hilarité lors de ces épidémies du passé est inlassablement repérée par les contemporains qui en font la narration, ou par les historiens. Maintes situations d’épidémie suscitent des conduites licencieuses, des beuveries, des pillages, etc.

Le rire accompagne la peste ou le choléra comme un refus de concéder le dernier mot à la maladie. Lors d’une autre épidémie de peste, Machiavel décrit également en 1527 dans sa Description de la peste de Florence la fuite des Florentins dans les campagnes avoisinantes. Il chemine dans la ville et observe que l’érotisme se mêle à la mort, les rires aux lamentations. En 1665, Daniel Defoe constate que, dans une taverne, des hommes se livrent « à toutes les bacchanales et aux extravagances les plus bruyantes »5. Quand passent sous les fenêtres des charrettes où les morts sont entassés, « ils lançaient impudemment moqueries et brocards, surtout s’ils entendaient les malheureux implorer la miséricorde de Dieu. […] Ils se moquaient, riaient même du mot “jugement”, comme si la providence de Dieu n’avait aucune part à l’infliction d’un coup si désolant »6. Lors des épidémies de choléra du xixe siècle, les caricatures notamment foisonnent, non seulement sur la maladie, comme celle de Daumier « Le choléra de 1832 », mais aussi sur la rivalité franco-allemande entre Koch et Pasteur7.

Dans nos sociétés contemporaines, les références religieuses sont résiduelles, le rire n’a pas la même puissance de transgression, mais il joue cependant son rôle dans la résistance à la pandémie suscitée par la Covid-19. Bien entendu, les connaissances en matière de contagion ont évité le pire. On évoque le nombre de 3 millions de personnes dans la seule Europe dont le confinement aurait sauvé la vie. Même si plus de la moitié de la planète s’est arrêtée, et même si la pandémie a provoqué la mort de centaines de milliers de personnes, elle n’a pas fait les mêmes ravages qu’autrefois. Mais dans ce contexte de confinement et de peur liée au coronavirus, l’humour s’exprime comme une forme de résistance. Il foisonne sur les réseaux sociaux ou même dans la sociabilité ordinaire. Des blagues sont échangées, des bons mots connaissent un vif succès, on filme ses proches dans des situations hilarantes. Des vidéos humoristiques sont envoyées sur les réseaux sociaux ou entre amis, des dessins, des histoires drôles mettent en scène le virus ou les contraintes de l’isolement, les conflits qui naissent de la promis- cuité ou de l’impossibilité d’avoir un lieu à soi. Quelques exemples entre mille : un dessin revisite la fresque du plafond de la chapelle Sixtine, dans laquelle Dieu pointe son index vers Adam. Mais désormais, à la faveur du coronavirus, Dieu verse sur les mains d’Adam le contenu d’un flacon de gel désinfectant. À Madrid, une jeune femme dit à son mari qu’elle ne supporte plus le confinement et qu’elle va aller prendre un café. Elle se maquille, se coiffe, s’habille et elle s’en va dans sa cuisine se préparer un café. Ou ces histoires drôles, parmi mille autres en circulation, qui visent des parents exaspérés par leurs enfants : « Si les écoles restent fermées trop longtemps, les parents vont trouver un vaccin bien avant les scientifiques », « Plusieurs parents sont en train de découvrir que ce n’est pas le professeur qui est le problème », ou encore « Deux enfants. Ressentis : 14 enfants ». Un dessin de Fez montre sur un côté de la photo un marcheur, sac au dos, qui pose tout fringant parmi les collines, et de l’autre, le même lors du confinement assis sur son canapé à regarder son portable, avec un ventre rebondi. Mais ces dessins seraient également infinis.

Difficile également en ces temps de précautions nécessaires de ne pas se souvenir des mises en garde prémonitoires d’Umberto Eco pour se prémunir des maladies contagieuses : il suggère aux députés italiens d’éviter désormais les relations mafieuses pour ne pas avoir à baiser la main du parrain; il déconseille la communion aux politiciens voulant profiter de l’intégrisme pour accélérer leur carrière, les germes risquant de passer de la main du célébrant à la bouche du communiant ; il met en garde les fumeurs qui touchent sans cesse leur cigarette avec leurs doigts sales, peut-être infectés. Bien d’autres conseils suivent dont encore celui-ci : « Veiller à ne pas se faire enlever par des bergers sardes ou des terroristes, les ravisseurs utilisant en général le même capuchon pour plusieurs otages »8.

Dans La Peste, Albert Camus voyait également le rire comme une parade à l’adversité : « dans l’ensemble, ils [les habitants d’Oran] n’étaient pas lâches, échangeaient plus de plaisanteries que de lamentations, et faisaient mine d’accepter avec bonnes humeurs des inconvénients évidemment passagers »9. Dans ce moment singulier où la plupart des activités sociales sont suspendues, les relations familiales ou de voisinages, et même les déplacements relevant de la flânerie, interdits également, le rire est ce dont on ne peut être dépossédé. Il est une réplique cinglante et joyeuse à la virulence de la situation, une échappée hors de l’angoisse, un refus de se voir dicter sa conduite par les événements extérieurs10. Prendre le parti de rire du confinement et des menaces du coronavirus est une assurance sur la vie. Il est un « laissez-moi rire » opposé à la gravité des circonstances. Le sens de l’humour manifeste un refus de se poser en victime, avec une belle insolence, il oppose une résistance aux événements. Il rappelle la solidarité, la connivence qui soude le groupe contre l’adversité ou la force intérieure d’un individu qui ne se laisse pas abattre. Il met les tracas à distance, récuse toute résignation et maintient une attitude de défi. Un instant, le verrou se libère et induit le recul pour retrouver son souffle. Une fenêtre s’ouvre pour penser autrement la situation. Ce qui était pénible devient finalement une source de plaisir.

Le rire autorise une prise de contrôle symbolique sur l’événement. Il brise la propension du coronavirus à imposer son point de vue, il la nargue, même s’il ne change pas nécessairement le cours des choses, il modifie au moins le regard sur lui. Il en change la signification pour le rendre tolérable. Il apprend à mettre les tracas à distance. Il restitue surtout l’initiative à l’individu. Il protège celui qui n’a pas d’autres recours. Il redéfinit ainsi la relation à l’événement. Il rappelle la possibilité d’un autre monde. Ce n’est plus le virus qui dicte l’exercice de la vie quotidienne, on se joue de sa gravité pour en désamorcer l’arrogance. L’humour est une parade contre la violence inhérente à la situation, un outil pour retrouver sa place dans le lien social. Rire ensemble restaure une complicité qui rompt un instant l’isolement auquel nous sommes assignés. Il rappelle la solidarité commune face aux menaces et aux inconvénients du confinement. Il affirme simultanément la joie d’être toujours vivants. S’amuser de circonstances perçues d’abord comme pénibles ou dangereuses contribue à ne plus les prendre au sérieux, à ne pas se laisser piéger par leur apparence. Freud le disait à sa manière : « Regarde, voilà donc le monde qui paraît si dangereux. Un jeu d’enfant, le mieux est donc de plaisanter »11. Il s’agit de donner à penser, d’ouvrir des couches inattendues de significations pour ne plus voir l’événement sous un seul angle. En prenant de la distance, l’humour reconnaît la gravité de la situation pour la neutraliser dans le même mouvement. En somme il redéfinit la situation. Il est une tempérance face aux pointes trop hérissées du réel, il affiche l’étonnement que les choses soient ainsi plutôt qu’autrement et ne s’illusionne donc pas sur sa prétention à vouloir imposer son point de vue.

Certes, l’humour incarne bien entendu en ce moment une politesse légère du désespoir, une élégance devant les coups du sort, l’inquiétude qui ne désarme pas et les restrictions de mouvements imposées par le confinement. Il se donne comme antidote face à la mort ou à l’angoisse. L’humour est l’arme secrète des démunis dont l’énergie toute entière passe à l’invention de traits humoristiques, non pour rire, mais pour ne pas être détruit, il est « l’arme blanche des hommes désarmés »12 qui n’ont d’autres moyens symboliques de se faire entendre, particulièrement l’autodérision. Le rire est une transmutation alchimique de la fragilité ou de l’horreur en force, il libère du sens et rend la situation moins opaque. La jubilation tient selon Freud « au triomphe du narcissisme, à l’invulnérabilité du moi qui s’affirme victorieusement »13. Le moi intègre dans son ordre de signification un désagrément possible, il en érode les pointes acérées et le convertit en victoire. L’humour est un remède à la résignation, un ultime défi, une manière de garder la tête haute. Il pénètre l’angoisse pour en désamorcer la virulence, il en élague les aspects mortifères. Il s’efforce de maintenir la dignité personnelle quand les conditions sociales prétendent la bafouer. Le sens de l’humour est alors une parade à l’adversité, un refus de sombrer dans la tristesse ou la déploration, il transforme une amertume en plaisir, tout en mettant le danger à distance puisqu’on en rit. Il rit lui-même pour attester que s’il les prend au sérieux, il n’est pas encore abattu par les circonstances. Les éclats de rire sont des éclats de vie. Loin d’être entamé par la tentative de déstabilisation, le rieur la détourne en occasion d’affirmation de soi.

Nous connaissons ces formes d’humour propres à certaines catégories professionnelles : l’humour carabin des médecins, celui des agents des morgues, etc. Elles enveloppent et désamorcent les peurs inhérentes à un métier ou ici à une situation généralisée. En plein cœur de la pandémie, chez les soignants qui accueillent jusqu’à l’épuisement d’innombrables patients dans les services d’urgence, un stock de plaisanteries, toutes faites ou saisies sur le vif, dissipe les tensions, éloigne le désarroi ou l’intolérable. Les histoires morbides à connotation humoristique désamorcent le tranchant des situations en rappelant la banalité de la cruauté ou de l’horreur pour ceux qui y sont confrontés quotidiennement. L’humour est une cuirasse pour tenir le coup et purifier les événements macabres ou horribles de leur puissance d’effroi possible en s’en jouant, contraignant ainsi le diable à rentrer dans sa bouteille. Il est une gomme qui efface l’âpreté des circonstances et ménage un second souffle. Il protège contre le désarroi ou la peur, ultime élégance du sens pour ne pas céder à la pesanteur de l’événement et maintenir la conscience en éveil. Son impertinence contrarie le tragique de la situation.

Dans le contexte du confinement, pour nombre de familles ou de couples qui peinent à se supporter au long du jour, le rire ou les traits d’humour sont des techniques de recadrage face à une situation conflictuelle. De telles saillies désamorcent même les pires situations. Le rire est un dissolvant de l’agressivité, il casse la gravité apparente de la situation en feignant de ne pas la prendre au sérieux. Il donne un instant une distance critique. Il s’oppose à la violence comme une manière inattendue de désarmer l’adversaire en le déconcertant et en mettant les rieurs de son côté. Il est alors une forme de protection, une tentative de sauver sa peau ou d’échapper au mépris. Il ritualise les accrocs de la relation sociale. En détendant l’atmosphère, en affichant un air tranquille, celui qui lance un mot d’esprit ou une répartie plaisante dans un contexte conflictuel ou menaçant dissout la pesanteur du moment et induit ainsi le recul pour une reprise plus apaisée de la discussion. L’humour dresse un bouclier de sens sur lequel se heurte la virulence des événements ou les crispations d’une relation. Il s’agit de « sauver la face », et de se tirer d’affaire en changeant de personnage, retournant ainsi par ricochet la violence contre l’agresseur qui perd un peu de sa superbe. Il crée les conditions d’un pacte de non-agression. Amener les autres à rire avec soi ou de soi revient en principe à amortir ou neutraliser leur agressivité. Il est malaisé d’attaquer un amuseur ou un rieur qui refuse de partager le contexte social de l’agressivité, qui ne joue pas le jeu et semble vivre dans un autre monde social. Ce rire désarmant émousse la situation et amène parfois l’autre à rire à son tour. Loin d’être le signe d’une faiblesse, il traduit une force intérieure, une égalité d’âme devant l’adversité et la conscience aiguë de la relativité des choses.

Cet humour de circonstance propre au coronavirus est rarement tonitruant, loin du burlesque. En ce sens, il est plus proche du sourire. Il révèle un trait inattendu du réel par un détour, il dit les choses avec un clin d’œil, un léger voile car il ne saurait les traduire autrement. Il prend le monde en diagonale et en révèle les ordonnances cachées ou les possibilités à venir. Rien en ce moment n’est si grave qu’un rire ne puisse malgré tout en désarmer le tranchant. Exercice de lucidité, il démantèle l’ordre signifiant du monde, il lève le masque et affirme que les choses ne sont pas aussi sérieuses qu’elles le paraissent.

L’humour est ici une volonté de jeter le doute sur une crise sanitaire et des dangers qui ne sont pas tout à fait ce qu’ils prétendent être. Il dévoile un non-dit, la formulation improbable d’une vérité ou d’un jugement sous un masque mais, de manière reconnaissable. Le rire porte une parole autrement impossible. Si un éclat de rire ne vient pas à bout du coronavirus, il contribue à sa manière à en alléger le fardeau. Il rétablit toujours une forme élémentaire du contact, il est relieur. Il rappelle que nous ne sommes ni seuls ni démunis devant les périls ambiants. Même s’il est fragile, il restaure le lien social menacé. Il témoigne de la lucidité d’être soi et de ne pouvoir tout à fait se prendre au sérieux.

D’autres formes de réjouissances sont plus grinçantes. Certains adolescents provoquent artificiellement le rire dans une recherche de tumulte physiologique par le recours à du protoxyde d’azote, un gaz hilarant contenu notamment dans les siphons de chantilly que l’on trouve dans les supermarchés. La petite cartouche est vidée dans un ballon de baudruche avant d’être inhalée. Ce gaz hilarant est bon marché, il n’a pas la réputation d’une drogue et il promet quelques minutes d’euphorie souvent accompagnées d’un rire incoercible. Ses effets sont provisoires et n’empêchent nullement, une fois la crise passée, de se rendre à l’école ou de rentrer dans sa famille. YouTube joue un rôle d’initiateur car de nombreux jeunes y postent des vidéos où ils inhalent le gaz et se montrent dans cet état de conscience modifiée qui donne à d’autres le désir de les imiter. Mais ce rire est parfois redoutable, certains souffrent d’atteintes neurologiques, d’hallucinations, d’une détresse respiratoire, etc. Ces risques sont majorés par une prise simultanée d’alcool ou de drogue. Autre version de la disparition de soi14 qui dure quelques minutes mais allège du poids d’être soi sous une forme qui parait plaisante à certains jeunes qui n’en mesurent pas le danger. Lors de la période de confinement, quand les adolescents furent privés des relations avec leurs pairs, ces ampoules vides jonchaient les caniveaux.

Notes

1 Boccace, Le Décaméron, Paris, Garnier, 2019, p. 9. Les mêmes faits sont décrits par Thucydide dans la Guerre du Péloponnèse. Return to text

2 Ibid., p. 10. Return to text

3 Ibid., p. 12. Return to text

4 Jean Delumeau, La peur en Occident, Paris, Pluriel, 1978. Return to text

5 Daniel Defoe, Journal de l’année de peste, Paris, Folio, 1982, p. 115. Return to text

6 Ibid. Return to text

7 Jean Lombard, Bernard Vandewalle, Philosophie de l’épidémie. Le temps de l’émergence, Paris, L’Harmattan, 2007. Return to text

8 Umberto Eco, Comment voyager avec un saumon, Paris, Livre de Poche, 1997, p. 167. Return to text

9 Albert Camus, La peste, Paris, Folio, 1947, p. 77. Return to text

10 Sur tous les points évoqués dans cet article, et notamment le rire de résistance, voir David Le Breton, Rire. Une anthropologie du rieur, Paris, Métailié, 2018. Return to text

11 Sigmund Freud, Le mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient, Paris, Gallimard, 1930, p. 408. Return to text

12 Romain Gary, Le sens de ma vie, Paris, Folio, 2016, p. 74. Return to text

13 S. Freud, Le mot d’esprit … op. cit., p. 369. Return to text

14 Voir David Le Breton, Disparaître de soi. Une tentation contemporaine, Paris, Métailié, 2017. Return to text

References

Bibliographical reference

David Le Breton, « Du rire en temps de Covid-19 », Revue du Rhin supérieur, 2 | 2020, 117-124.

Electronic reference

David Le Breton, « Du rire en temps de Covid-19 », Revue du Rhin supérieur [Online], 2 | 2020, Online since 01 novembre 2020, connection on 12 novembre 2024. URL : https://www.ouvroir.fr/rrs/index.php?id=142

Author

David Le Breton

David Le Breton est professeur de sociologie à l’université de Strasbourg. Membre de l’Institut universitaire de France et de l’Institut des études avancées de l’université de Strasbourg (USIAS), il est notamment l’auteur de : Rire. Une anthropologie du rieur (Métailié, 2018) ; Marcher la vie. Un art tranquille du bonheur (Métailié, 2020); Disparaître de soi. Une tentation contemporaine (Métailié, 2015) ; Du silence (Métailié, 1997) ; Anthropologie du corps et modernité (PUF, 1990) ; Conduites à risque. Des jeux de mort au jeu de vivre (PUF, 2002).

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