« Ski- & Bergsport in den Vogesen » et « Korrespondenzblatt elsass-lothringischer Ski- und Bergsport Vereine » : des sources pour comprendre les enjeux de diffusion du ski en Alsace avant la Première Guerre mondiale

DOI : 10.57086/sources.878

p. 177-183

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Le développement du sport a été marqué depuis le milieu du xixe siècle par des débats récurrents autour de ses conditions d’autonomisation. Ses promoteurs ont mené en effet d’incessantes luttes pour tenter de le détacher des « influences externes “indésirables”1 ». Ils cherchaient à imposer des logiques de fonctionnement propres, insensibles aux soubresauts sociétaux, à travers l’existence de calendriers et de lieux de pratique dégagés des événements rituels, l’édition de règlements spécifiques, l’apolitisme des dirigeants ou encore l’effacement momentané des propriétés sociales des pratiquants2.

Ce processus de « sportivisation3 », qui a fonctionné sous forme de « poussées » – avec ses moments d’accélération, de ralentissement, de régression aussi parfois4 – a pris des modalités distinctes selon les pratiques. Les sports de montagne n’ont pas fait exception. La randonnée n’a jamais basculé dans un modèle sportif et est restée profondément marquée par son empreinte touristique, même si l’on organise avant 1914, notamment dans les Vosges alsaciennes, des épreuves de marche d’orientation de 20 km à 50 km. La sportivisation de l’alpinisme a connu, pour sa part, une trajectoire singulière à travers la mise en place de systèmes de cotation des voies d’ascension permettant à leurs adeptes de se comparer à distance.

Les promoteurs du ski, quant à eux, se sont dès la fin du xixe siècle inspiré du modèle compétitif traditionnel, en organisant des courses en ligne sur des tracés prédéfinis et des épreuves de sauts à ski, toutes deux objectivées par des classements. Pour autant, la pratique est longtemps restée perméable aux enjeux extérieurs, à la fois parce que les sports d’hiver constituaient un maillon essentiel de l’économie touristique en montagne, contribuaient aux enjeux militaires de surveillance des frontières d’altitude, et attiraient les randonneurs souhaitant poursuivre leurs escapades montagnardes en période hivernale5. C’est notamment le cas en Alsace avant la Grande Guerre.

Les sources que nous présentons – les revues Ski- & Bergsport in den Vogesen et Korrespondenzblatt elsaß-lothringischer Ski- und Bergsport Vereine – illustrent précisément les jeux de tensions qui structurent le microcosme du ski régional d’avant 1914, entre poussées d’autonomisation sportive et persistance de modèles d’influences hétéronomes. D’une part, la chronologie de leur parution témoigne des problématiques qui sous-tendent la médiatisation du ski dans la région. D’autre part, les contenus de ces revues donnent de précieux indices sur les rapports que les acteurs du ski entretiennent avec la pratique sportive et l’environnement montagnard.

Genèse d’une médiatisation

Des questions militaires initialement prédominantes

Le ski émerge vraisemblablement en Alsace au tournant des années 1890. De petits groupes de pratiquants issus de la bourgeoisie vieille-allemande se constituent, notamment autour de Wilhelm Offermann, conseiller privé du Statthalter sur les questions de transport. Arrivé de Thuringe en 1888, où il a déjà pratiqué le ski, il organise des sorties hivernales dans le cadre de la section du Lac blanc du Vogesenclub, dont il a participé à la création en 1891, et de la section strasbourgeoise du Deutscher und Österreichischer Alpenverein6. Il est aussi à l’origine du Ski-Club Vogesen Straßburg en 1896. Il en assure la présidence jusqu’à la Grande Guerre et encourage la création de sections à Colmar (1900) et Mulhouse (1902).

Wilhelm Paulcke est un autre acteur central. Ayant appris le ski à Davos, où il a passé son enfance, il effectue durant l’hiver 1893-1894 son volontariat d’un an au sein du bataillon de chasseurs de Sélestat. L’état-major le sollicite alors pour familiariser cette troupe de montagne aux rudiments du ski. Paulcke rédige en 1899 un ouvrage de référence dans lequel il démontre l’utilité et la supériorité en période hivernale de ce moyen de locomotion pour les actions de surveillance, de renseignement, de couverture et de harcèlement des troupes adverses, notamment dans la zone frontalière vosgienne7. Cette situation justifie, selon lui, le recours aux sociétés de ski pour organiser la formation d’officiers instructeurs.

Les sections du Ski-Club Vogesen se donnent effectivement pour mission d’apporter leur soutien à l’armée. Elles organisent des exercices ainsi que des concours ouverts aux troupes de montagne8. Par-delà les finalités militaires, ces groupements fonctionnent aussi comme des cercles de loisirs mondains au sein desquels la bourgeoisie vieille-allemande exalte son appartenance à la bonne société. Il existe donc d’emblée une modalité ludo-sportive du ski mais ses promoteurs ne disposent pas encore de la légitimité suffisante pour imposer leurs prérogatives.

Ce rapide détour historique a pour but de signaler la diversité des sources sur lesquelles l’historien peut s’appuyer pour appréhender les conditions d’émergence du ski en Alsace : archives militaires, encore peu traitées ; journaux locaux, qui publient ponctuellement des articles sur le développement du ski et relayent au grand public les activités des associations de ski et de montagne (Vogesenclub, Deutscher und Österreichischer Alpenverein, Ski-Club Vogesen, etc.) ; bulletins et comptes rendus édités par ces dernières. Ne constituant pas le cœur de notre propos, nous nous contentons ici de les énumérer sans les détailler.

L’imposition des enjeux touristiques et sportifs après 1900

Passée la période de prime structuration militaire du ski, les enjeux se diversifient au tournant des années 1900. On observe, d’une part, la progression de la pratique ludo-sportive. Cette situation impacte directement le développement du tourisme hivernal dans les Vosges : apparition des premiers sites de sports d’hiver, aménagement d’infrastructures pour la restauration et le couchage, jalonnement de pistes, négociation avec les transports, vente de matériel. D’autre part, on assiste à une accélération du « processus d’institution sportive9 ». Les créations de clubs s’enchaînent (Vosges-Trotters Colmar, Mulhouse, Strasbourg ; Ski-Club Mulhouse ; Touristen Club Wasgau ; etc.) et un groupement régional est fondé en 1908, l’Elsaß-Lothringischer Ski-Verband [ELSV]). Il est affilié au Deutscher Ski-Verband, né trois ans plus tôt et présidé par Wilhelm Offermann. Cette institutionnalisation favorise l’ouverture des compétitions aux civils et la propagation des thématiques sportives.

Ces changements contribuent à faire de la presse le principal vecteur de diffusion des informations sur le ski régional. La place dévolue aux loisirs hivernaux dans les colonnes des journaux augmente sensiblement10, à la fois parce que les lecteurs sont en attente d’informations sur les possibilités de pratique offertes dans les Vosges (lieux, pistes balisées, restauration, météorologie, etc.) ; et parce que les acteurs du tourisme hivernal sont intéressés par l’achat d’espaces dans la presse pour insérer des encarts publicitaires. On assiste parallèlement à l’essor de revues spécialisées dans les sports de montagne, qui émanent tantôt d’intérêts associatifs, tantôt de groupes de pression issus du monde économique ou du tourisme réceptif (sociétés d’embellissement, syndicats d’initiative), tantôt des deux à la fois. Le Club Vosgien par exemple édite à partir de 1907 une revue bimensuelle, intitulée Die Vogesen, qui rompt quelque peu, par son contenu et l’abondance de photographies, avec l’austérité des recueils savants qui construisaient jusque-là la légitimité de l’association. On y évoque principalement la randonnée pédestre et les paysages vosgiens, plus modestement l’essor du ski ainsi que le quotidien de l’ELSV et des clubs qui y sont affiliés.

Die Vogesen n’est donc pas à proprement parler une revue consacrée au ski et aux sports d’hiver. Elle entend plutôt attirer un lectorat intéressé par la montagne et les différents moyens de la découvrir, peu importe finalement la période. Il en va différemment de Ski- & Bergsport in den Vogesen (SBV), dont le titre et le rythme de publication rendent compte à la fois d’un niveau de spécialisation plus fin et d’une orientation saisonnière. Cette revue, dont le premier numéro date du 2 décembre 1911, est éditée par la Société des sports d’hiver de Sainte-Marie-aux-Mines (Wintersportverein Markirch). Sa parution est hebdomadaire les mois d’hiver (de décembre à mars) et mensuelle le reste de l’année. Son existence se révèle néanmoins relativement brève puisqu’elle disparaît en janvier 1913, après un peu plus d’une année d’existence et trente-et-un numéros, sans que l’on en connaisse véritablement les raisons.

Le vide laissé par SBV est comblé en partie par la publication, à partir d’août 1913, du Korrespondenzblatt elsaß-lothringischer Ski- und Bergsport Vereine (KELSBV). En partie seulement car cette revue centre son attention sur les activités des clubs affiliés à l’ELSV. Son édition témoigne donc d’un degré de spécialisation supplémentaire. Son rythme se calque sur celui de son prédécesseur, à savoir hebdomadaire de décembre à mars et mensuel les autres mois. La durée de vie du journal n’excède cependant pas une année, le 21e et dernier numéro datant du 4 juillet 1914. La Grande Guerre met en sommeil les activités de l’ELSV et des ski-clubs, et par là même celles de la presse sportive locale traitant du ski.

Une progressive autonomisation

De l’entente cordiale…

Le processus conduisant à l’édition de revues spécialisées montre la capacité des promoteurs du ski compétitif à imposer progressivement la prééminence d’une modalité de pratique ayant ses propres logiques. En même temps, il révèle l’engouement des populations alsaciennes pour le spectacle du sport et sa narration. La pratique, sa mise en scène et sa mise en mots semblent indissociables. Du reste, ceci n’est propre ni au ski ni à l’Alsace puisque l’information sportive connaît un succès grandissant avant la Première Guerre mondiale11. Cette situation explique les compromis qui se font jour entre les acteurs du tourisme hivernal et du sport compétitif. On assiste en effet à l’émergence d’une sorte d’entente cordiale. Le monde économique entend utiliser les événements sportifs pour attirer des spectateurs et des pratiquants vers les champs de neige vosgiens, et compte dans ce cadre sur les sociétés de ski locales pour les organiser. Ces dernières cherchent, pour leur part, à médiatiser leurs manifestations afin de susciter des adhésions et favoriser des rentrées d’argent pour le club… ainsi que pour certains adhérents, qui sont intégrés dans la chaine de l’économie touristique du ski (vendeurs de matériel, hôteliers, etc.). Par exemple, les concours de sauts du Ski-Club Vogesen Straßburg, organisés sur le tremplin du Lac Blanc et auxquels sont invités les meilleurs compétiteurs norvégiens, ont lieu en face de l’hôtel Kuntz, propriété d’un membre.

La parution de SBV nous semble s’inscrire dans cet environnement. Le Wintersportverein Markirch, qui en est à l’initiative, n’est autre que le syndicat d’initiative de la ville de Sainte-Marie-aux-Mines (Verkehrsverein), créé au tournant des années 1910. La période d’annexion voit fleurir les regroupements de ce type, chargés de l’accueil des touristes et de l’organisation de leur séjour avec l’aide des municipalités. Inspirés du modèle suisse, ils sont regroupés au sein d’une fédération régionale (Verband der Elsaß-Lothringischer Verkehrsvereine), qui coordonne l’action des différents syndicats et assure la promotion de l’Alsace à l’étranger. Ce tourisme réceptif s’est tourné progressivement vers la clientèle allemande, notamment parce que les Français peinaient à obtenir des autorisations de séjour et, plus encore, refusaient de se rendre en Alsace pour ne pas se remémorer « des souvenirs pénibles12 ». SBV affirme ainsi dans son premier éditorial vouloir « donner une nouvelle vie à la saison hivernale dans les Vosges13 ». Il renseigne le grand public sur la diversité de l’offre touristique des vallées vosgiennes, ceci « dans l’intérêt de l’économie [locale] » et pour que le « flot de touristes » venant l’été en fasse de même l’hiver et ne s’oriente plus uniquement vers les Alpes et la Forêt Noire. Les articles abordent des thématiques très diverses, comme les excursions à skis, les cours d’apprentissage, les équipements, le développement de la pratique féminine, l’essor et l’organisation des transports, de l’hôtellerie, de la restauration. L’aménagement et la valorisation des Vosges en constituent le fil conducteur. Les questions militaires sont aussi présentes de manière sporadique, attestant de la perpétuation de la dimension stratégique du ski dans l’espace frontalier vosgien.

En même temps, les colonnes de SBV laissent une large place aux problématiques sportives. La revue sert en effet de « bulletin officiel de correspondance » pour les quinze sociétés de ski rattachées à l’ELSV. Celles-ci y publient leurs comptes rendus annuels d’activités et y font part des manifestations qu’elles organisent. Surtout, SBV retranscrit les résultats des compétitions et devient le lieu de débats contradictoires concernant le développement sportif du ski : on y discute de la longueur des courses, du niveau d’efficience des techniques de glisse, des entraînements, des équipements14.

…à la séparation des chemins

La parution du KELSBV marque une profonde évolution. Il ne s’agit plus de faire cohabiter questions touristiques et compétitives pour gagner en puissance et en crédibilité, mais bien de diffuser des renseignements émanant de l’ELSV et des clubs qui y sont rattachés15. Les acteurs du ski fédéral se sentent autrement dit assez puissants pour s’éloigner de leurs homologues du tourisme réceptif et suivre leur propre chemin. Les informations sportives constituent le contenu quasi exclusif de la nouvelle revue : ses colonnes évoquent les aspects réglementaires des compétitions, la rationalisation des techniques de course, la formation des entraîneurs et des juges, la préparation athlétique en dehors de la période hivernale, la coordination des calendriers de course régional et national ou encore de la création de sections de jeunes pour alimenter le réservoir de compétiteurs. Il s’agit bien de rendre visibles des oppositions de style, d’insister sur le contraste des visions du monde, bref de justifier (voire d’essentialiser) l’existence de catégories distinctes de skieurs (les « sportifs » versus les « touristes »).

Le regard porté sur les Vosges et ses singularités, qui construisent le discours touristique, change également. Mus par la volonté d’améliorer les performances de leurs skieurs, les entraîneurs alsaciens sont amenés à décentrer leur regard. Ils se rendent dans les Alpes suisses et autrichiennes notamment pour observer les dernières avancées en termes de préparations technique et physique, dont ils rendent compte dans les colonnes du KELSBV. Les pistes vosgiennes s’apparentent donc à des lieux d’application de techniques qui peuvent être désormais conçues ailleurs. La sportivisation participe en cela à un processus de standardisation des gestuelles (celles les plus efficaces), qui conduit à une réduction des particularismes locaux et à une disparition progressive des techniques du corps, profondément liées à un temps, à un lieu et à une tradition pour reprendre Marcel Mauss16.

En outre, les Vosges ne sont plus appréhendées dans KELSBV sous leur seul angle esthétique, comme cela pouvait être le cas dans SBV. Elles sont aussi assimilées à un espace défini par une fonctionnalité, c’est-à-dire un réseau de pistes couvertes de jalonnements et répondant à un certain niveau de difficulté qu’il convient de surmonter en améliorant ses capacités physiques et ses trajectoires de glisse. La lenteur des skieurs touristes, qui leur permet de flâner et de s’imprégner du pittoresque des paysages vosgiens, parfois en s’égarant, voisine désormais avec la vitesse des compétiteurs, qui cherchent à optimiser leur gestuelle dans un cadre uniformisé pour gagner en efficacité, et sont dès lors moins enclins à exalter la beauté des montagnes qu’ils parcourent. En cela, les articles paraissant dans KELSBV témoignent d’une profonde transformation du registre émotionnel mobilisé : de la contemplation, liée à la décélération (ralentir pour observer et jouir du lieu), à la griserie, née de l’accélération du temps (profiter de la rationalisation et des progrès technologiques pour optimiser son déplacement).

1 Jacques Defrance, « L’autonomisation du champ sportif. 1890-1970 », Sociologie et sociétés, vol. XXVII, no 1, 1995, p. 28.

2 Roger Chartier et Georges Vigarello, « Les trajectoires du sport », Le débat, no XIX, no 2, 1982, p. 35-58.

3 Norbert Elias et Éric Dunning, Sport et civilisation. La violence maîtrisée, Paris, Fayard, 1994 (1ère éd. 1986).

4 J. Defrance, « L’autonomisation… », op. cit., p. 28.

5 Voir par exemple à ce propos : Thomas Busset et Peter Engel (dir.), Surmonter les frontières à ski. Grenzen überwinden mit Ski, Neuchâtel, CIES

6 Wilhelm Offermann, Aus den Anfängen des Skilaufes, Munich, Rudolf Rother, 1930.

7 Wilhelm Paulcke, Der Skilauf, Fribourg-en-Brisgau, U. Hochreuter, 1899.

8 Cela constitue d’ailleurs une différence fondamentale par rapport à la France, où l’instruction des troupes est prise en main par l’armée elle-même.

9 Jacques Defrance, « Le processus d’institution des sports »,dansWilliam Gasparini (dir.), L’institutionnalisation des pratiques sportives et de

10 Par exemple, le Vogesen Blatt, supplément touristique du Straßburger Post édité à partir de 1895, élargit progressivement sa parution aux mois d’

11 Voir par exemple : Philippe Tétart (dir.), La presse régionale et le sport. Naissance de l’information sportive (années 1870-1914), Rennes, Presses

12 Alfred Wahl et Jean-Claude Richez, L’Alsace entre France et Allemagne, 1850-1950, Paris, Hachette, 1993, p. 221.

13 « Zum Geleit », Ski- & Bergsport in den Vogesen, no 1, 1911, p. 1.

14 Voir par exemple la série d’articles parus entre décembre 1911 et avril 1912, et intitulés : « Die sportlichen Veranstaltungen im els.-lothr. Ski

15 Le maintien du terme Bergsport dans le titre de la revue renvoie au fait qu’une partie des regroupements adhérant à l’ELSV, comme les

16 Pierre Arnaud et Gérard Broyer, « Des techniques du corps aux techniques sportives », dans Eadem (dir.), La psychopédagogie des activités physiques

Notes

1 Jacques Defrance, « L’autonomisation du champ sportif. 1890-1970 », Sociologie et sociétés, vol. XXVII, no 1, 1995, p. 28.

2 Roger Chartier et Georges Vigarello, « Les trajectoires du sport », Le débat, no XIX, no 2, 1982, p. 35-58.

3 Norbert Elias et Éric Dunning, Sport et civilisation. La violence maîtrisée, Paris, Fayard, 1994 (1ère éd. 1986).

4 J. Defrance, « L’autonomisation… », op. cit., p. 28.

5 Voir par exemple à ce propos : Thomas Busset et Peter Engel (dir.), Surmonter les frontières à ski. Grenzen überwinden mit Ski, Neuchâtel, CIES, 2021.

6 Wilhelm Offermann, Aus den Anfängen des Skilaufes, Munich, Rudolf Rother, 1930.

7 Wilhelm Paulcke, Der Skilauf, Fribourg-en-Brisgau, U. Hochreuter, 1899.

8 Cela constitue d’ailleurs une différence fondamentale par rapport à la France, où l’instruction des troupes est prise en main par l’armée elle-même. Voir à ce sujet : Yann Drouet, Le ski aux frontières… Les conditions de possibilité de l’implantation du ski en France (1872-1913), thèse de doctorat en STAPS, Paris X, 2004.

9 Jacques Defrance, « Le processus d’institution des sports », dans William Gasparini (dir.), L’institutionnalisation des pratiques sportives et de loisir, Paris, Le Manuscrit, 2007, p. 37-54.

10 Par exemple, le Vogesen Blatt, supplément touristique du Straßburger Post édité à partir de 1895, élargit progressivement sa parution aux mois d’hiver.

11 Voir par exemple : Philippe Tétart (dir.), La presse régionale et le sport. Naissance de l’information sportive (années 1870-1914), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015.

12 Alfred Wahl et Jean-Claude Richez, L’Alsace entre France et Allemagne, 1850-1950, Paris, Hachette, 1993, p. 221.

13 « Zum Geleit », Ski- & Bergsport in den Vogesen, no 1, 1911, p. 1.

14 Voir par exemple la série d’articles parus entre décembre 1911 et avril 1912, et intitulés : « Die sportlichen Veranstaltungen im els.-lothr. Ski Verband ».

15 Le maintien du terme Bergsport dans le titre de la revue renvoie au fait qu’une partie des regroupements adhérant à l’ELSV, comme les Vosges-Trotters ou le Touristen Club Wasgau, prennent la dénomination de « société de ski et de tourisme en montagne ». Dans la réalité, leurs activités sont sensiblement similaires à celles des ski-clubs, qui, eux-mêmes, se tournent vers d’autres sports de montagne en période estivale.

16 Pierre Arnaud et Gérard Broyer, « Des techniques du corps aux techniques sportives », dans Eadem (dir.), La psychopédagogie des activités physiques et sportives, Toulouse, Privat, 1986, p. 135-157 ; Georges Vigarello, Techniques d’hier et d’aujourd’hui. Une histoire culturelle du sport, Paris, Revue EPS/Robert Laffont, 1988.

Citer cet article

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Sébastien Stumpp, « « Ski- & Bergsport in den Vogesen » et « Korrespondenzblatt elsass-lothringischer Ski- und Bergsport Vereine » : des sources pour comprendre les enjeux de diffusion du ski en Alsace avant la Première Guerre mondiale », Source(s) – Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe, 21 | 2023, 177-183.

Référence électronique

Sébastien Stumpp, « « Ski- & Bergsport in den Vogesen » et « Korrespondenzblatt elsass-lothringischer Ski- und Bergsport Vereine » : des sources pour comprendre les enjeux de diffusion du ski en Alsace avant la Première Guerre mondiale », Source(s) – Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe [En ligne], 21 | 2023, mis en ligne le 15 février 2024, consulté le 27 avril 2024. URL : https://www.ouvroir.fr/sources/index.php?id=878

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Sébastien Stumpp

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