Dans un présent instable et conditionné par une mondialisation de plus en plus accélérée et envahissante, l’espace et le temps se segmentent petit à petit pour devenir de simples outils productifs. La modernité, qui favorise le rationalisme, l’individualisme et le matérialisme, ne laisse plus l’opportunité aux populations de créer du sens. Pour tenter d’y échapper il est nécessaire de créer de nouveaux espaces et temps possibles, afin de renouer d’autres liens et penser des échanges, en construisant avec ce que l’on a déjà. L’art nous offre l’opportunité de nous resituer dans le monde et d’essayer d’aller à l’encontre de la catégorisation. De cette manière, chacun pourrait dialoguer et fusionner avec ce qui l’entoure. Si le rituel permet de produire de nouveau du sens, la technologie crée des espaces immersifs où se poser et réfléchir autrement. Ces pratiques et ces outils nous laissent également l’opportunité de lier le présent à la mémoire, effaçant ainsi les frontières temporelles. Puis, en désacralisant les œuvres nous établissons de nouveaux dialogues entre celles-ci, leur environnement et le spectateur.
Un autre espace-temps pour une autre attention aux choses, plus consciente et choisie. Grâce à ces nouveaux lieux virtuels ou tangibles, nous parvenons à stimuler nos esprits et nos corps, pour mieux nous situer et nous réunir.