Journée d’étude organisée par l’université de Haute-Alsace (laboratoires CRÉSAT, Archimède et IRIMAS), introduite par Guido Braun et Myriam Chopin-Faron, Mulhouse, 7 février 2024.
Le titre même du projet UHA, Identitates, mot du latin tardif, montre bien les difficultés que les chercheurs rencontrent pour définir la notion d’identité. Si quelques essais se sont concentrés surtout sur les catégories ethniques, religieuses ou culturelles, les identités des groupes sociaux sont très complexes et incluent également une composante politique, visible notamment dans l’emploi d’un certain langage politique, dans le passé et dans le présent, y compris dans l’actuel âge numérique des réseaux sociaux et des avatars ou pseudos sur internet. Le projet porté par l’UHA, de 2022 à 2024, se proposait d’étudier cette thématique pour analyser l’évolution, dans le temps long, de certaines définitions identitaires. L’analyse des réalités du passé étant tributaire d’un langage et de notions conçus dans chaque contexte historique, l’objectif du projet était de confronter ces différentes définitions, voire l’absence de définitions précises dans certains cas, à travers des cas d’étude particuliers et sur le temps long. La mise en parallèle des réalités diverses, dans la totalité des périodes historiques, s’est avérée susceptible de dégager les éléments faisant ressortir les effets d’évolution ou de reconstructions, de retour ou d’innovation.
Dans le cadre de ce projet, plusieurs rencontres scientifiques ont été organisées, dont la journée d’étude du 7 février 2024 faisant dialoguer des expert(e)s en histoire ancienne (Paul Ernst, ArScAn, Nanterre), en histoire médiévale (Denise Bezzina, université de Gênes), en histoire moderne (Indravati Félicité, université de La Réunion) et en humanités numériques (Saïd Toubra, Archimède, Strasbourg), suite à l’introduction à deux voix (Guido Braun, Myriam Chopin-Faron). Les conférences portaient sur les multiples identités de l’assemblée délienne, sur genre et identité dans les villes de l’Italie centro-septentrionale, entre xiie et xve siècle, sur les identités multiples des diplomates à l’époque moderne ainsi que sur une analyse par la statistique et par l’IA du traité de la tolérance de Voltaire.
Chaque conférence était commentée par un membre du groupe de recherche UHA : Airton Pollini (Archimède), Myriam Chopin-Faron et Guido Braun (CRÉSAT), Lionel Lenôtre (IRIMAS).
