Introduction du dossier thématique

Cultures globales de l’enquête

Transformation sociale et production de connaissances (xviiie-xxe siècles)

  • Globale Enquêtenkulturen: Soziale Transformation und Wissensproduktion, 18. bis 20. Jahrhundert
  • Global Cultures of Enquête: Social Transformation and Knowledge Production (18th-20th Centuries)

DOI : 10.57086/apropos.81

Translation(s):
Globale Enquêtenkulturen

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Author's notes

Ce dossier prolonge le travail entamé lors de deux ateliers organisés au Centre Marc Bloch en février 2020 et février 2022. À compter de 2024, ce programme de recherche prendra la forme d’un réseau international de chercheuses et de chercheurs soutenu par la Deutsche Forschungsgemeinschaft (numéro de projet 515800964). Ces manifestations ont été organisées conjointement par le coordinateur, la coordinatrice, et Amadou Dramé (Dakar) qui a également participé au montage du réseau et de ce dossier. Nous remercions le Centre Marc Bloch pour son soutien constant.

Text

Au cours du xxe siècle, l’enquête semble avoir acquis une valeur symbolique centrale pour les sciences sociales et leur identité disciplinaire en Amérique du Nord et en Europe, ce qui n’avait pourtant rien d’évident au début du siècle. En effet, jusqu’aux années 1930, les méthodes et théories de l’enquête empirique, ainsi que le terme même d’enquête, faisaient l’objet de controverses au sein et en dehors des cercles académiques. L’histoire de la réception des Chômeurs de Marienthal illustre bien le changement de statut de l’enquête, devenue un instrument de production de données dans la logique du positivisme de l’après-guerre1. L’enquête, entamée à l’hiver 1931 dans la « Vienne rouge » par une équipe de quinze personnes autour de Marie Jahoda-Lazarsfeld, Hans Zeisel et Paul Lazarsfeld, portait sur les conséquences psychosociales du chômage de masse dans un village autrichien après la fermeture d’une usine textile suite à la crise de 19292. La publication des résultats en 1933, année de la prise du pouvoir en Allemagne par les nazis, fut très peu commentée à l’époque3. Avec le triomphe des enquêtes par sondage et de la recherche sociale appliquée (survey research) dans l’après-guerre, qui marque de manière décisive l’histoire de la sociologie et sa prétention scientifique en Amérique du Nord et en Europe4, l’enquête de Marienthal est redécouverte et rééditée en 1960 comme étude pionnière et devient, au fil des rééditions et des traductions5, l’un des classiques de la recherche empirique en sciences sociales6. Pierre Bourdieu profite de la traduction française en 1981 pour faire un résumé provocateur de la conception positiviste de la sociologie qui sous-tendrait l’enquête (et les travaux de Paul Lazarsfeld plus généralement selon lui). Selon la formule ironique de Bourdieu, l’héritage le plus important de Lazarsfeld pour la recherche en sciences sociales se situerait bien avant que ce dernier ne se soit « converti en porte-parole d’un impérialisme scientifique » et de « l’orthodoxie théorique et méthodologique qui dominait la sociologie mondiale7 ». Si pour Bourdieu les méthodes utilisées dans l’enquête de Marienthal s’apparentent à une « fuite compensatoire dans un effort frénétique de recollection exhaustive », il doit bien admettre que ce procédé descriptif est « sans doute responsable de ce qui fait la valeur la plus rare de cet ouvrage : l’expérience du chômage s’y exprime à l’état brut, dans sa vérité quasi métaphysique d’expérience de la déréliction8 ». La préface de Bourdieu invite dès lors à interroger le mythe fondateur de la survey research, à réfléchir aux modalités de l’enquête en sociologie ainsi qu’à ses fondements épistémologiques. Cela constitue pour nous le point de départ d’une nouvelle histoire de l’enquête dont les contours et la périodisation restent à définir.

Ainsi, si jusqu’aux années 1980 la réflexion sur l’enquête et les pratiques d’enquête – impulsée par Lazarsfeld et Bourdieu eux-mêmes – a été fermement adossée aux luttes disciplinaires pour l’autodétermination institutionnelle et épistémologique de la sociologie d’après-guerre9, les travaux plus récents sur les enquêtes mettent quant à eux l’accent sur la pluralité des méthodes utilisées, leur définition des problématiques et leur position précaire, à la frontière entre différents genres et différentes épistémologies. Ce changement de perspective permet d’interpréter l’enquête de Marienthal au-delà du seul cadre de la discipline sociologique et d’en faire un point de référence pour interroger la notion même de « terrain » en sciences sociales, ainsi que la méthode de l’observation participante, en particulier dans le contexte du développement des approches par « méthodes mixtes10 ».

Historiographie(s) de l’enquête

Les travaux d’histoire des sciences et de la connaissance qui ont vu le jour suite au tournant vers la théorie de la pratique (practical turn) entamé dans les années 1980 cherchent à rendre compte du processus de production de connaissances dans toute sa complexité, notamment en mettant en lumière des acteurs et actrices considéré.es jusque-là comme subalternes de la production scientifique (technicien.nes, administrateur.rices, assistant.es de laboratoire, etc.), mais aussi en étudiant les sites de production11. Si ce sont surtout des lieux comme le laboratoire scientifique ou le bureau administratif qui ont fait l’objet d’une attention particulière dans un premier temps, le tournant pratique a fait naître un intérêt systématique et historique pour les pratiques scientifiques en dehors des limites des institutions académiques12. Un autre type d’études s’est focalisé plutôt sur des épisodes ou des moments concrets de la recherche sur le terrain et tente d’historiciser les processus de production en se défaisant des ordres épistémologiques et disciplinaires préétablis13. Ce courant se concentre également sur la matérialité et la médialité des savoirs14, ainsi que sur les structures socio-économiques dans lesquelles ceux-ci s’inscrivent, et sur les biais ethno- ou androcentrés des connaissances ainsi produites15. Dans le cadre de cette dynamique de recherche, les administrations publiques, les organisations ecclésiastiques, savantes et commerciales, les mouvements sociaux ou encore les espaces locaux sont explorés – à côté du champ académique – comme des lieux de production de connaissances de plein droit16. La question du rapport entre le savoir et la pratique, le savoir-faire ou know how et les outils de sa production – « les images, les graphiques, les listes, les questionnaires, les dossiers, les tableaux et les rapports17 » – constitue l’un des horizons de ce nouveau courant de recherche. Cette focale sur les aspects praxéologiques de la production de connaissances, et la question connexe des processus sociaux, économiques et politiques de reconnaissance scientifique, a ainsi permis de rendre visible et d’interroger la distinction entre formes dites « appliquées », « traditionnelles » ou « autochtones » par rapport aux formes académiques18. En se concentrant sur les « sciences de terrain » et sur l’objet même du « terrain », ces études ont créé un point de départ pour une histoire sociale et culturelle des pratiques scientifiques, qui opère au-delà de la séparation disciplinaire entre les « sciences physiques, biologiques et sociales19 ». Cette approche conduit à appréhender d’une manière nouvelle les processus de formation des sujets, que ce soit les producteur.rices d’enquête, les enquêté.es, ou encore leurs interactions20.

Ce courant d’histoire des sciences est venu se mêler à celui de l’histoire des savoirs de gouvernement21, inspiré de l’histoire de la gouvernementalité de Foucault, et à l’histoire des technologies d’information22. L’enquête, ou inquisitio, prise dans ses divers contextes religieux, impériaux, policiers, entrepreneuriaux, juridiques ou politiques (survey, informatio, inquiry, statistics, investigation, policey, encuesta, etc.), constitue un terrain d’investigation privilégié pour cette approche de recherche. Un enjeu à la fois épistémique et politique essentiel de cette histoire de l’enquête, dont la tradition va des visitationes de la fin du Moyen Âge à la construction des États-nations au xixe siècle, en passant par les processus impériaux et coloniaux de production de savoirs pour régner, était la mobilisation de connaissances empiriques dans le but de justifier et légitimer la domination séculière23. La relation entre savoir et domination est au cœur de ce questionnement24.

Ce numéro spécial s’inscrit dans la continuité de ces axes de recherche. Dans le même temps, en proposant la notion de « cultures globales de l’enquête25 », nous souhaitons élargir cette perspective pour explorer les dimensions épistémologiques des pratiques administratives, politiques et scientifiques à l’échelle mondiale. Une approche qui nous permettra à la fois de rendre visibles les généalogies alternatives et les temporalités des pratiques d’enquête, mais aussi de repenser nos modernités multiples26.

Étudier l’enquête comme pratique culturelle

Comme point de départ, et pour nous donner un cadre d’analyse commun, nous proposons la définition suivante, à la fois assez générale pour pouvoir englober des exemples contemporains et historiques, et assez précise pour la distinguer d’autres types de pratique de connaissance. Nous comprenons par « enquête » un mode particulier de production de savoirs sur le monde social et naturel, fondé sur des observations ponctuelles ou régulières sur le terrain, à travers une multitude d’outils (la visite, le questionnaire, l’entretien, la mesure, la photographie, la représentation littéraire ou esthétique, l’interrogation d’experts etc.)27. L’observation est déclenchée par un événement concret ou une situation concrète, perçu(e) comme problématique (que ce soit une crise naturelle ou politique, une guerre, une épidémie, etc.). Cette dernière partie est essentielle, car c’est bien ce qui distingue l’enquête du recensement de population, par exemple, ou de toute autre activité liée au fonctionnement régulier de l’État. L’enquête répond à un besoin ponctuel, circonscrit dans le temps, construit et considéré comme aigu par les acteurs sociaux et appelant une réponse imminente, qui doit mobiliser, pour être légitime, des outils et procédures définis en amont ou particulièrement adaptés à la situation en question.

En plus de cette définition de travail, notre perspective s’appuie sur une série de présupposés partagés par les auteurs et autrices de ce dossier.

En premier lieu, nous supposons que les frontières entre différents genres et différentes formes de production de savoirs sont poreuses et que ces frontières sont négociées dans la pratique de l’enquête : la proximité de l’enquête ethnographique ou sociologique avec des procédés littéraires28, la photographie ou le reportage journalistique sont autant de points à explorer. Dans son étude des enquêtes sur le logement menées par les caisses locales d’assurance maladie en Allemagne autour de 1900, Stephan Strunz montre comment style journalistique, photographies et tableaux statistiques sont combinés pour mobiliser le lectorat et dénoncer des conditions jugées misérables. Anne Schult, dans son article consacré à l’enquête de John Hope Simpson sur les réfugiés dans les années 1930, expose la relation particulière entre les statistiques et les formes narratives qui les accompagnent.

En second lieu, les articles de ce dossier explorent chacun à leur manière la dimension transformatrice de l’enquête comme pratique de savoir. L’enquête de Simpson analysée par Anne Schult a contribué à forger la catégorie même de réfugié, pas seulement dans son sens et sa forme statistiques, mais aussi dans ses implications administratives, juridiques et politiques. Le savoir colonial et l’expérience du producteur de l’enquête dans l’enregistrement statistique des populations coloniales a joué dans ce contexte un rôle prépondérant. La contribution de Chikouna Cissé sur l’histoire des Jula, un groupe de population d’Afrique de l’Ouest, met également en lumière le lien entre description et construction de la réalité. Chikouna Cissé reconstitue l’histoire longue de la « fabrique de l’identité » et montre comment voyageurs arabes, administrateurs coloniaux, ethnographes et historiens européens ont cherché, par leurs écrits et leurs investigations, à percer le secret de l’identité jula, présupposant une existence et une vérité extérieures à leurs propres productions. L’article de Julien Vincent, enfin, souligne la fonction transformatrice de l’enquête en proposant une réinterprétation de l’histoire du Bureau central du cadastre (1791-1802). Malgré l’échec de ce projet, le cadastre républicain a bel et bien contribué à faire naître une nouvelle conscience géographique et un « régime de planétarité républicain » revendiquant la portée universelle de connaissances produites localement.

Troisièmement, la focalisation de la majorité des recherches existantes sur l’espace académique cache la pluralité des pratiques et contribue à invisibiliser certains acteurs (notamment des actrices). De par leur exclusion formelle de la sphère académique jusqu’au début du xxe siècle, les femmes ont développé des techniques de production de savoirs qu’elles ont déployé dans d’autres sphères, notamment philanthropiques29. L’exemple du travail social comme profession pratiquement exclusivement féminine jusqu’à la deuxième moitié du xxe siècle est de ce point de vue éloquent, comme le montre notre contribution (voir Martin Herrnstadt et Léa Renard dans ce dossier).

Dans cette logique, nous envisageons quatrièmement l’institutionnalisation de frontières disciplinaires et la construction d’épistémologies correspondantes comme des processus sociaux et historiques contingents. Quels processus d’aveuglement et d’exclusion ont été concomitants des velléités d’institutionnalisation ? Comment les propositions normatives sur ce qu’est ou doit être la science ont contribué à invisibiliser certaines pratiques, en les définissant comme non ou extra-scientifiques ? Sur ce point, les discussions sur la pratique et la méthodologie de l’enquête en Allemagne dans les milieux réformateurs autour de 1900 permettent de mettre en avant les conceptions divergentes de la relation entre science sociale et politique sociale à cette époque (voir Martin Herrnstadt et Léa Renard dans ce dossier).

Ce dossier propose donc d’analyser l’enquête en tant que pratique culturelle, productrice de connaissances et de modes d’interprétation de notre monde. Les contributions présentées ici explorent les similitudes et les différences entre ces pratiques en faisant varier la périodisation et le cadre géographique. L’expression cultures globales de l’enquête implique une hypothèse forte : celle que ces pratiques peuvent être analysées ensemble, même si les acteurs et actrices elles-mêmes ne les ont pas pensées comme étant l’émanation d’une seule et même technique. Il ne s’agit donc pas seulement d’étudier les échanges ou la diffusion des méthodes, mais également de repérer ce qui n’a pas circulé. Ce dossier impulse une réflexion collective30 en regroupant ici des études de cas ancrées dans des contextes circonscrits et qui nous permettent de voir émerger des questionnements transversaux : comment le médium de l’enquête a-t-il évolué et en quoi les matérialités de l’enquête sont-elles liées aux finalités politiques de cet outil ? Comment se répondent choix épistémologiques et contextes socio-politiques dans les pratiques de l’enquête ? Ou, pour reprendre la formule du sociologue et statisticien Alain Desrosières dont nous publions ici deux traductions originales vers l’allemand, comment analyser l’articulation spécifique entre « la façon de penser la société, les modalités de l’action en son sein, et les modes de description31 » que chaque enquête incarne dans un contexte particulier ?

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Notes

1 George Steinmetz, « Scientific Authority and the Transition to Post-Fordism: The Plausibility of Positivism in U.S. Sociology since 1945 », The Politics of Method in the Human Sciences. Positivism and its Epistemological Others, George Steinmetz (dir.), Durham, NC/London, Duke University Press, 2005, p. 275-323. Return to text

2 Pour une contextualisation de l’enquête, voir Eric Hounshell, « From Questionnaire to Interview in Survey Research: Paul F. Lazarsfeld and the Wirtschaftspsychologische Forschungsstelle in Interwar Vienna », Intellectual History Review, vol. 32, no 3, 2022, p. 619-644. Return to text

3 Cf. Paul Felix Lazarsfeld, « An Unemployed Village », Journal of Personality, vol. 1, no 2, 1932, p. 147-151 ; Andries Sternheim, « Neue Literatur über Arbeitslosigkeit und Familie », Zeitschrift für Sozialforschung, vol. 2, 1933, p. 416-417. Return to text

4 Pour un aperçu des positions et débats dans la sociologie allemande de l’après-guerre, voir Fabian Link, Demokratisierung nach Auschwitz. Eine Geschichte der westdeutschen Sozialwissenschaften in der Nachkriegszeit, Göttingen, Wallstein Verlag, 2022. Return to text

5 Traduction (entre autres) en anglais (1971, 1972, 1974, 2002), français (1982), coréen (1984), italien (1986), espagnol (1996), norvégien (1997), hongrois (1999) et polonais (2007). Return to text

6 Christian Fleck, « Die Arbeitslosen von Marienthal », in Hauptwerke der Soziologie, Dirk Käsler, Ludgera Vogt (dir.), Stuttgart, Alfred Kröner Verlag, 2000, p. 221-237 ; Reinhard Müller, Marienthal. Das Dorf, die Arbeitslosen, die Studie, Innsbruck, Studien-Verlag, 2008. Return to text

7 Pierre Bourdieu, Esquisse pour une auto-analyse, Paris, Raisons d’Agir, 2004, p. 96, p. 98. Return to text

8 Pierre Bourdieu, « Préface », in Les chômeurs de Marienthal, Paul Felix Lazarsfeld, Marie Jahoda, Hans Zeisel, Paris, Les Éditions de Minuit, 1981, p. 7-8. Return to text

9 Christian Topalov, Histoires d’enquêtes. Londres, Paris, Chicago (1880-1930), Paris, Classiques Garnier, 2015, p. 30. Return to text

10 Sharlene Nagy Hesse-Biber, R. Burke Johnson (dir.), The Oxford Handbook of Multimethod and Mixed Methods Research Inquiry, Oxford, Oxford University Press, 2015 ; Udo Kelle, « Mixed Methods », in Handbuch Methoden der empirischen Sozialforschung, Nina Baur, Jörg Blasius (dir.), Wiesbaden, Springer VS, 2014, p. 153-166. Return to text

11 Bruno Latour, Steven Woolgar, Laboratory Life. The Social Construction of Scientific Facts, Beverly Hills / Londres, SAGE Publications, 1979 ; Steven Shapin, Simon Schaffer, Leviathan and the Air-Pump. Hobbes, Boyle, and the Experimental Life, Princeton, Princeton University Press, 1985 ; Adi Ophir, Steven Shapin, « The Place of Knowledge. A Methodological Survey », Science in Context, vol. 4, no 1, 1991, p. 3-22 ; Hans-Jörg Rheinberger, Experiment, Differenz, Schrift. Zur Geschichte epistemischer Dinge, Marbourg, Basilisken-Press, 1992 ; Andrew Pickering, The Mangle of Practice. Time, Agency, and Science, Chicago, The University of Chicago Press, 1994 ; Karin Knorr-Cetina, Epistemic Cultures. How the Sciences Make Knowledge, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1999. Return to text

12 Robert E. Kohler, Landscapes and Labscapes. Exploring the Lab-Field Border in Biology, Chicago, The University of Chicago Press, 2002. Return to text

13 Bernard Lepetit, « Vor Ort. Gelehrte Praktiken und Topographie am Ende des 18. Jahrhunderts », Historische Anthropologie, vol. 4, 1996, p. 173-192 ; Hendrika Kucklick, Robert Kohler, « Introduction. Special Issue “Science in the Field” », Osiris, vol. 11, 1996, p. 1-14 ; Claude Blanckaert (dir.), Le terrain des sciences humaines. Instructions et enquêtes (xviiie-xxe siècle), Paris, L’Harmattan, 1996 ; Bernard Lepetit, Christian Topalov (dir.), La ville des sciences sociales, Paris, Belin, 2001 ; Jacques Julliard (dir.), « Enquête sur l’enquête », numéro spécial de Mille neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, vol. 22, no 1, 2004 ; Simon Naylor, Simon Schaffer, « Nineteenth-Century Survey Sciences: Enterprises, Expeditions and Exhibitions », Notes and Records, vol. 73, no 2, 2019, p. 135-147. Return to text

14 Peter Becker, William Clark (dir.), Little Tools of Knowledge. Historical Essays on Academic and Bureaucratic Practices, Ann Arbor, University of Michigan Press, 2001 ; Bernhard Kleeberg, Robert Suter, « “Doing Truth”. Bausteine einer Praxeologie der Wahrheit », Zeitschrift für Kulturphilosophie, vol. 2, 2014, p. 211-226. Return to text

15 Donna Haraway, « Situated Knowledges: The Science Question in Feminism and the Privilege of Partial Perspective », Feminist Studies, vol. 14, no 3, 1988, p. 575-599 ; Emmanuel Chukwudi Eze, « The Color of Reason: The Idea of “Race” in Kant’s Anthropology », Postcolonial African Philosophy. A Critical Reader, Cambridge (Mass.), Blackwell, 1997, p. 103-140 ; Ann Laura Stoler, Carnal Knowledge and Imperial Power. Race and the Intimate in Colonial Rule, Berkeley, University of California Press, 2002. Return to text

16 Michael Gibbons et al., The New Production of Knowledge. The Dynamics of Science and Research in Contemporary Societies, Londres, SAGE Publications, 1994. Return to text

17 Peter Becker, William Clark (dir.), op. cit., p. 3. Return to text

18 Walter Mignolo, Local Histories/Global Designs. Coloniality, Subaltern Knowledges, and Border Thinking, Princeton (N.J.), Princeton University Press, 2000 ; Sandra G. Harding, Sciences from Below. Feminisms, Postcolonialities, and Modernities, Durham, Duke University Press, 2008 ; Moritz Epple, Annette Imhausen, Falk Müller (dir.), Weak Knowledge. Forms, Functions, and Dynamics, Francfort-sur-le-Main, Campus, 2019. Return to text

19 Hendrika Kucklick, Robert Kohler, op. cit., p. 3. Return to text

20 Laurens Schlicht, Sophie Ledebur, Anna Echterhölter (dir.), « Data at the Doorstep », vol. 34, no 4 de Science in Context, 2021 ; Daniel Midena, Richard Yeo, « Towards a History of the Questionnaire », Intellectual History Review, vol. 32, no 3, 2022, p. 503-529 ; Cameron Brinitzer, Etienne Benson, « Introduction: What Is a Field? Transformations in Fields, Fieldwork, and Field Sciences since the Mid-Twentieth Century », Isis, vol. 113, no 1, 2022, p. 108-113 ; Rosanna Dent, « Whose Home Is the Field? », Isis, vol. 113, no 1, 2022, p. 137-143. Return to text

21 Martine Kaluszynski, Renaud Payre (dir.), Savoirs de gouvernement. Circulation(s), traduction(s), réception(s), Paris, Economica, 2013 ; Pascale Laborier, Frédéric Audren, Paolo Napoli, Jakob Vogel, Les sciences camérales. Activités pratiques et histoire des dispositifs publics, Paris, PUF, 2011 ; Martin Bulmer, Kevin Bales, Kathryn Kish Sklar (dir.), The Social Survey in Historical Perspective, 1880-1940, Cambridge, Cambridge University Press, 1991 ; François Ewald, Der Vorsorgestaat, Francfort-sur-le-Main, Suhrkamp, 1993 ; Lothar Schilling, Jakob Vogel, « State-Related Knowledge: Conceptual Reflections on the Rise of the Modern State », in Transnational Cultures of Expertise. Circulating State-Related Knowledge in the 18th and 19th Centuries, Lothar Schilling, Jakob Vogel (dir.), Berlin/Boston, De Gruyter Oldenbourg, p. 1-20 ; Sebastian Felten, Christine von Oertzen, « Bureaucracy as Knowledge », Journal for the History of Knowledge, vol. 1, no 1, 2020, p. 1-16. Return to text

22 Bernard S. Cohn, Colonialism and its Forms of Knowledge. The British in India, Princeton (N.J.), Princeton University Press, 1996 ; Arndt Brendecke et al., « Information als Kategorie historischer Forschung. Heuristik, Etymologie und Abgrenzung vom Wissensbegriff », in Information in der Frühen Neuzeit. Status, Bestände, Strategien, Arndt Brendecke (dir.), Zurich, LIT Verlag, 2008, p. 11-44 ; Elena Aronova et al. (dir.), « Data Histories », vol. 32 de Osiris, 2017 ; Ann Blair et al. (dir.), Information. A Historical Companion, Princeton, NJ, Princeton University Press, 2021. Return to text

23 Michel Foucault, « La vérité et les formes juridiques » [1974], in Dits et écrits, Paris, Gallimard, 1994, p. 570-588 ; Bernhard Siegert, « Inquisition und Feldforschung: Zur These Michel Foucaults über die Genese der empirischen Wissenschaften im 16. Jahrhundert », Modern Language Notes, vol. 118, 2003, p. 538-556 ; Arndt Brendecke, Imperium und Empirie. Funktionen des Wissens in der spanischen Kolonialherrschaft, Cologne/Vienne, Böhlau, 2009 ; Kerstin Brückweh (dir.), The Voice of the Citizen Consumer. A History of Market Research, Consumer Movements, and the Political Public Sphere, Oxford, Oxford University Press, 2011 ; Éric Geerkens et al. (dir.), Les enquêtes ouvrières dans l’Europe contemporaine. Entre pratiques scientifiques et passions politiques, Paris, La Découverte, 2019 ; John Sabapathy, « Making Public Knowledge-Making Knowledge Public: The Territorial, Reparative, Heretical, and Canonization Inquiries of Gui Foucois (ca. 1200-1268) », Journal for the History of Knowledge, vol. 1, no 1, 2020, p. 1-21. Return to text

24 Voir sur ce point la traduction vers l’allemand d’un article d’Alain Desrosières dans ce numéro : « Die Statistik: Instrument der Befreiung oder Instrument der Macht? » Return to text

25 L’expression de culture de l’enquête est empruntée à Dominique Kalifa (« Enquête et “culture de l’enquête” au xixe siècle », Romantisme, vol. 149, no 3, 2010, p. 3-23). Nous élargissons cependant le champ d’analyse au-delà de la deuxième moitié du xixe siècle et de l’espace anglo-européen. Return to text

26 Pour une revue critique du terme de « modernités multiples », voir Thomas Schwinn, « Multiple Modernities: Konkurrierende Thesen und offene Fragen. Ein Literaturbericht in konstruktiver Absicht », Zeitschrift für Soziologie, vol. 38, no 6, 2009, p. 454-476. Return to text

27 Cette définition s’appuie sur celle développée dans Éric Geerkens et al. (dir.), op. cit, p. 8. Return to text

28 Cette dimension est notamment étudiée à partir de l’œuvre d’Honoré de Balzac. Jérôme David, Balzac, une éthique de la description, Paris, Honoré Champion, 2010. Return to text

29 Per Wisselgren, « Women and Extra-Academic Social Research in Sweden 1900-1950: A Sociology of Knowledge Approach », International Review of Sociology, vol. 31, no 1, 2021, p. 123-143. Return to text

30 Celle-ci est notamment engagée dans le cadre du réseau international de chercheurs et chercheuses financé par la Deutsche Forschungsgemeinschaft : « Globale Enquêtenkulturen: Ansätze zu einer Praxeologie der Erhebung (17.-21. Jahrhundert) » (numéro de projet DFG 515800964, 2024-2026). Return to text

31 Alain Desrosières, « Décrire l’État ou explorer la société : les deux sources de la statistique publique », Genèses, vol. 58, no 1, 2005, p. 20. Return to text

References

Electronic reference

Martin Herrnstadt and Léa Renard, « Cultures globales de l’enquête », À propos [Online], 1 | 2025, Online since 20 janvier 2025, connection on 29 avril 2025. URL : https://www.ouvroir.fr/apropos/index.php?id=81

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Martin Herrnstadt

Institut für Geschichtswissenschaft / SOCIUM – Forschungszentrum Ungleichheit und Sozialpolitik, Universität Bremen

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Max-Weber-Institut für Soziologie, Universität Heidelberg

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