Du 27 au 29 juin 2022, les membres du séminaire « Théories de l’action et action du professeur » (séminaire fondé en 2001 à l’IUFM de Bretagne par Gérard Sensevy) se sont réunis à Dinard, en Bretagne, pour travailler à l’écriture d’un ouvrage, qui s’intitulera Un art de faire ensemble : les ingénieries coopératives, et sera soumis aux Presses universitaires de Rennes à la fin de l’année 2022.
Les membres de ce séminaire ont déjà publié deux ouvrages collectifs, en 2019 et en 2020, sous le nom du Collectif Didactique pour enseigner.
L’ouvrage publié en 2019, intitulé Didactique pour enseigner1, avait porté sur la concrétisation de concepts de la théorie de l’action conjointe en didactique, ou TACD (Sensevy, 20112), dans une grande variété de contextes. Le second ouvrage, publié en 2020, et intitulé Enseigner, ça s’apprend3, avait été consacré à discuter de « mythes » en éducation, ou bien plutôt de « conceptions », en particulier la conception selon laquelle le métier de professeur ne s’apprendrait pas, mais résulterait d’une « habileté », et la conception selon laquelle « connaître ce qui est à enseigner suffit pour enseigner ».
En parallèle de ces publications, deux congrès internationaux (« congrès TACD ») ont été organisés, en 2019 (à Rennes), puis en 2021 (à Nancy), par des membres de ce collectif. Le prochain congrès, qui se tiendra en 2023, à Brest, portera sur la coopération.
C’est aussi l’objet du livre pour lequel s’est réuni le collectif à Dinard : Un art de faire ensemble, c’est-à-dire un art de coopérer, en particulier dans des ingénieries coopératives, développées en TACD depuis plusieurs années maintenant. Ainsi, au cours de ce séminaire à Dinard, séminaire qui clôture habituellement les activités de l’année du collectif, de nombreuses discussions ont eu lieu afin d’avancer ensemble sur les contenus des chapitres, écrits à plusieurs auteurs.
Cet ouvrage sera réparti en trois parties. Une première partie portera, de manière générale, sur la question de la coopération : pourquoi coopère-t-on, dans le monde du vivant, des êtres humains, dans le monde du travail, à l’école ? Cette partie décrira également ce que sont des ingénieries coopératives, selon quels principes elles fonctionnent. Une seconde partie sera constituée de huit exemples d’ingénieries, décrites, analysées par des groupes d’auteurs dont font partie des membres de ces ingénieries. Une troisième partie de l’ouvrage développera une théorie des ingénieries coopératives, en reprenant des éléments des deux premières parties, et en ouvrant à des questions éthiques, politiques, méthodologiques, avec une réflexion sur les professions (de chercheur, de professeur, notamment) en éducation, et sur ce que cette théorie apporte, concrètement, pour faire avancer cette réflexion. Un glossaire sera également produit.
Lors du séminaire de Dinard, l’ensemble des chapitres des deux premières parties de cet ouvrage ont été passés en revue, après avoir été collectivement écrits, relus, commentés, discutés, tout au long de l’année 2021-2022. L’écriture collective est une caractéristique récurrente de la manière de travailler au sein de ce séminaire.
Ce temps de travail a également été l’occasion de partager des idées quant aux futures thématiques de travail dans le collectif, mais aussi des temps conviviaux, l’art de faire ensemble se retrouvant à tous les niveaux de la vie collective du séminaire.
