Croiser les disciplines et leurs méthodes suppose d’allier la prudence à l’ambition. La nouvelle Revue du Rhin Supérieur mobilise ainsi plusieurs échelles (globales, comparées ou fortement territorialisées) et s’inscrit dans le temps long, du Moyen Âge à nos jours, pour appréhender les dynamiques du Rhin Supérieur. Le décloisonnement disciplinaire ou périodique ne répond pas ici à une injonction vertueuse mais à une nécessité. Territoire multi-national, aux délimitations fluctuantes selon les périodes et les catégories considérées, le Rhin Supérieur se trouve au cœur de multiples dynamiques politiques, économiques, territoriales ou culturelles qui le définissent tout autant qu’elles le dépassent.
Reprenant l’expertise que développe depuis sa création en 1984 le Centre de recherche sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques (CRÉSAT), la Revue du Rhin Supérieur souhaite fédérer les recherches et proposer un espace de réflexion, validé scientifiquement par un comité de lecture et des évaluations en double aveugle. Les quatre champs de recherche du laboratoire se retrouvent donc à l’honneur : Histoire et patrimoines de l’industrie, Territoires intelligents, Culture·s et communication, Espaces publics et circulations internationales. Chaque année, en lien avec le séminaire thématique organisé par le CRÉSAT, l’un d’entre eux occupera le cœur de la revue, tandis que l’actualité des autres champs trouvera sa place au sein des Varia.
Ce premier numéro, inauguré par la thématique historique du CRÉSAT, aborde l’un des marqueurs forts du Rhin supérieur, la désindustrialisation, dont l’étude sera prolongée dans le prochain numéro en questionnant, après les causes, natures et conséquences du phénomène, l’évolution des trajectoires énergétiques des territoires concernés.
