L’apport d’un anti‑autoritaire à la mise en place de l’école de la Troisième République ou l’importance d’une histoire politique de l’éducation

DOI : 10.57086/lpa.131

p. 115-124

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Introduction

Il est fructueux d’écrire une histoire politique de l’éducation qui croise l’engagement politique des actrices et acteurs et le mode de transmission des savoirs. Cet article s’intéresse au rôle de passeur de James Guillaume1 (1844-1916) en raison de ses multiples engagements, qu’ils soient politiques ou éducatifs. Né à Londres de nationalité suisse, Guillaume2 adhère à l’Association internationale des travailleurs (AIT) avant de devenir l’un des dirigeants de la Fédération jurassienne après son exclusion de la Première Internationale. Il avait brièvement exercé les fonctions d’enseignant au Locle de 1864 à 1869 et s’est intéressé ensuite aux questions éducatives après son adhésion à l’AIT. Exilé politique en France en 1878, il participe activement à la création de l’École de la Troisième République aux côtés de Ferdinand Buisson (Brunet-Giry (2014), Cabanel (2018), Mole (2018)) qui l’a fait venir à Paris. Vulgarisateur, il contribue à la formation des enseignant‑e‑s français‑es à la charnière des xixe et xxe siècles au travers des grandes entreprises intellectuelles dirigées par Buisson : le Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire3 paru en 1887 et réédité en 19114. Il est aussi pendant une vingtaine d’années le secrétaire de rédaction de la Revue pédagogique5 et le rédacteur de sa rubrique « Courrier de l’extérieur », mettant au service de celle-ci ses réseaux internationaux pour informer les enseignant‑es français‑es de l’actualité pédagogique étrangère. Voici pourquoi Buisson l’a qualifié, en 1914 « d’éducateur des éducateurs français » à l’occasion de ses 70 ans6. Cet historien engagé de l’école de la Révolution française transmet cette mémoire révolutionnaire mais aussi celle des débats des internationalistes dans la France des années 1880-1910. Son œuvre et ses engagements multiples indiquent que les questions éducatives ont été l’occasion de rencontres entre les tendances libertaire et républicaine.

Cet article s’appuie sur les résultats d’une recherche financée par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS), intitulée « Géographie, école républicaine, éducation publique, pédagogie libertaire » menée à l’Unige sous la direction de Charles Heimberg7. L’hypothèse centrale de ce projet était l’existence d’une porosité entre les milieux libertaires de la seconde moitié du xixe siècle et les milieux républicains de la Troisième République. Des pistes d’analyse ont également été avancées lors d’un colloque consacré aux liens entre anarchisme et sciences sociales auquel j’ai participé en 20188. Je souhaiterais également mobiliser une notion épistémologique empruntée à Claudia Moatti et Michèle Riot-Sarcey : « la référence au passé » (2018, p.14). Dans l’introduction de l’ouvrage collectif qu’elles ont codirigé, les deux historiennes mettent en avant l’existence de trois modes de rapport au passé. Le premier est le modèle qui s’incarne dans l’exemplum et se fonde sur l’analogie, le second est généalogique et tend à s’inscrire dans une tradition pour justifier ses actes ou ses choix. Le troisième mode sert à légitimer ses actions, la primauté de la justification pouvant entraîner parfois un télescopage temporel par écrasement du temps passé, voire effacement de la réalité du passé. Cet article vise donc à sortir d’un rapport généalogique ou de légitimation (dans un contexte militant par exemple), pour passer à une histoire engagée de l’éducation.

Je m’intéresserai dans un premier temps aux apports d’une historiographie de la pédagogie libertaire qui s’enracine dans la transmission d’une mémoire. Ce sera l’occasion d’étudier comment s’est progressivement construite une historiographie militante de la pédagogie libertaire, point de rencontre entre historien‑ne‑s engagé‑e‑s ou non.

Dans un second temps, et comme en écho avec cette histoire politique de l’éducation libertaire, l’article s’intéressera au propre rôle de passeur de Guillaume. Afin de clarifier le terme de « passeur » choisi à dessein, j’examinerai des points d’intersection entre des réseaux militants, comme par exemple la croyance en l’émancipation populaire par l’éducation.

Les apports d’une historiographie de la pédagogie libertaire qui s’enracine dans une mémoire militante

Cette recherche sur la pédagogie libertaire a permis de faire se rencontrer des historiens engagés, des militant‑e‑s proches de ces idées pédagogiques mais aussi d’autres chercheuses et chercheurs qui ont choisi ce thème de recherche par goût ou l’ont rencontré au gré de leur parcours académique.

La recherche historique a été centrée sur Guillaume afin de valider l’hypothèse centrale du projet, à savoir l’existence d’une porosité entre les milieux libertaires et les milieux républicains de la Troisième République. Les échanges se manifestèrent dans le cadre de réseaux mettant en relation des militant‑e‑s aux convictions politiques diverses mais qui partageaient un engagement pour la réforme sociale tout autant qu’éducative. L’hypothèse d’une continuité entre engagement politique et engagement historique et éducatif de Guillaume se confirme par l’analyse du réseau de correspondants de l’internationaliste. Il y a un effet de miroir entre les réseaux amicaux et politiques de Guillaume et le réseau de chercheurs et de chercheuses qui en portent la mémoire depuis sa mort en 1916 jusqu’aujourd’hui.

Le texte pédagogique le plus célèbre de Guillaume date de 1876 et s’apparente à une synthèse des débats éducatifs qui traversent la Première Internationale et la Fédération jurassienne, il s’agit de la partie éducation des Idées sur l’organisation sociale9. Une traduction italienne date de 1914, source d’une édition milanaise en 1964 voire d’une réédition suisse à Lugano en 2016 qui fait explicitement référence à la partie éducative de ce texte. Pour la diffusion française, dès 1921 est publiée une réédition par La Librairie du travail avec une préface de Marie Guillot qui insiste sur l’actualité de ce texte : « Ces “idées”, publiées en 1876, sont d’une actualité saisissante et démontrent que nos “utopistes” sont bien les plus clairvoyants des “réalistes” » (Guillaume, 1921, p. 2). Marie Guillot était membre de l’École émancipée pour laquelle Guillaume avait aussi écrit plusieurs articles. Comme l’a rappelé Huges Lenoir la transmission du texte s’est ensuite faite par l’intermédiaire de Pierre Besnard qui s’est particulièrement intéressée à la partie éducative du texte (Lenoir, 2017, p. 47). Une réédition de 1979 reprend la préface de 1921 signée Marie Guillot. Le Groupe Fresnes-Antony de la Fédération Anarchiste éditait la collection « Volonté anarchiste », le texte de Guillaume formant le volume 8 d’une collection destinée à diffuser des textes du passé.

Les Idées sur l’organisation sociale postulent l’absence de frontière entre pédagogie et politique : l’émancipation des travailleurs passe par la transformation de l’École et par l’École. Cela justifie une histoire politique de l’éducation qui permet de traverser les frontières artificiellement dressées entre les disciplines d’une part mais aussi entre l’histoire de l’éducation libertaire qui serait le fait de professionnel‑le‑s et celle produite par des militants.

C’était notamment l’un des objectifs du colloque international qui s’est tenu à l’Université de Genève en novembre 2016 et qui était intitulé « James Guillaume. L’émancipation par les savoirs »10. Le rôle de passeur de Guillaume et son engagement politico-pédagogique, a ainsi conduit à accorder au cours de cette rencontre internationale une place particulière à une réflexion sur l’actualité de cette vision libertaire de l’école en ce début du xxie siècle, en France et en Suisse romande notamment. Les réflexions pédagogiques issues de la sphère libertaire et antiautoritaire permettent de nourrir notre compréhension de l’école contemporaine. Hugues Lenoir est par exemple intervenu pour traiter du statut de « pionnier d’une pédagogie émancipatrice » qu’il accorde à Guillaume, faisant le lien entre la modernité de sa pensée et des réformes contemporaines. De son côté, Grégory Chambat a tenté une comparaison entre l’école de la Commune et celle « de Jules Ferry » pour comprendre comment l’institution scolaire s’est construite en France et quels en sont aujourd’hui les héritages politiques et pédagogiques. Ce projet permettait non seulement de traverser les frontières artificielles dressées entre histoire « savante » et histoire « engagée » d’une part mais aussi entre les disciplines universitaires. Charles Heimberg a ainsi étudié les réflexions pédagogiques des libertaires en mobilisant une approche historico-didactique des savoirs, ceci afin de traiter de didactique de l’histoire. Dans le cadre de cette étude de l’histoire de sa discipline de référence, le didacticien insiste sur la nécessité d’analyser les débats politiques ou pédagogiques qui ont marqué l’enseignement, ceci pour mettre en perspective nos problèmes contemporains à l’aune de cet examen du passé. Il s’est notamment intéressé aux liens entre pédagogies, savoirs et processus d’émancipation en questionnant le rapport à la prescription et à l’autorité. Plus généralement, son analyse porte sur la place accordée à la capacité de discernement des élèves, y compris dans le cadre d’une éducation militante. Un livre tiré des discussions de ce colloque est en cours de publication aux éditions Noir et Rouge, maison d’édition libertaire, choix qui reflète une fois de plus l’engagement du projet.

Cette histoire engagée de l’internationaliste vient comme en écho avec les propres engagements de celui-ci, alors qu’il se trouva étroitement lié au réseau de son ami Ferdinand Buisson.

James Guillaume, un passeur inséré dans le milieu pédagogique constitué autour de Ferdinand Buisson

À partir de son départ pour Paris le 1er mai 1878 pour des raisons politiques et financières mais aussi pour répondre aux appels pressants de Buisson, Guillaume devient un exilé (avant d’être naturalisé français en 1889). Les travaux de Sylvie Aprile sur l’exil nous paraissent particulièrement précieux pour penser le rôle de passeur de l’internationaliste suisse. Voici l’un des « fils conducteurs » que l’historienne présente dans son introduction : « […] penser les exilés comme des passeurs d’idées et de mémoires. Le regard de l’autre sur l’autre, l’écart entre « eux et nous » fondent toute une série de créations et plus largement de productions d’exil » (Aprile, 2010, p. 14). Ainsi, comme je l’ai expliqué en présentant ses Idées sur l’organisation sociale, Guillaume porte la mémoire des débats internationalistes dans ses écrits sur l’éducation et son histoire, qu’il s’agisse d’articles des deux éditions du Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire, d’articles d’histoire dans la revue historique La Révolution française.

Alors qu’il est communément admis que Guillaume a cessé d’avoir un engagement politique après son départ pour Paris11, l’étude de cette période révèle une continuité de ses engagements. Les réseaux politiques et pédagogiques au sein desquels il évoluait se recoupent ainsi du début du xxe siècle, ceci jusqu’à la Première Guerre mondiale. Il est indéniable que le départ pour Paris marque une césure à la fois politique et professionnelle puisque Guillaume ne participe plus directement à la vie de la Fédération jurassienne et surtout s’engage dans l’écriture de l’histoire de l’école républicaine, notamment révolutionnaire aux côtés de Buisson. Un rapport de la préfecture de police12 daté du 1er juin 1892 est le reflet de la difficulté à classer Guillaume en raison de la diversité de ses correspondants :

C’est un matérialiste et ses opinions sont acquises au parti socialiste indépendant éclectique, mais de là aux théories anarchistes il y a loin et ce n’est pas ses relations d’antan avec Bakounine et ses correspondances actuelles avec les Kropotkine et Élisée Reclus qui peuvent faire supposer que c’est un adepte de l’anarchie.
(PP, BA/1111, 1892).

Guillaume tente de tisser des liens politiques pour reconstituer l’Internationale. Il se situe ainsi à la croisée de plusieurs réseaux qui traversent la frontière franco-suisse. C’est par une analyse croisée de la très riche correspondance de Guillaume, mais aussi de ses publications politiques, pédagogiques et historiques, qu’il est possible d’estimer véritablement son influence entre les milieux libertaires, républicains et syndicalistes tout autant que sa position d’intermédiaire entre la France et l’étranger (grâce à ses compétences de traducteur notamment). En tant qu’historien de l’AIT, il sollicite d’anciens internationalistes pour écrire son Internationale. Documents et souvenirs (1905-1907).

Nous avons ainsi démontré l’hypothèse de départ de cette recherche FNS, à savoir que Guillaume a eu un rôle charnière entre les sphères politique et pédagogique, par ses multiples engagements, mais aussi entre des milieux éducatifs dissemblables. L’analyse de la porosité entre milieux libertaires et républicains autour des questions éducatives a bénéficié de cette approche centrée sur le réseau des correspondant‑e‑s qui se construit autour de l’ancien dirigeant de la Fédération jurassienne. Guillaume a ainsi eu un rôle central dans les débats pédagogiques qui traversent la sphère syndicale enseignante. La question qui se pose est celle de la poursuite des débats pédagogiques internationalistes au sein des milieux syndicaux (sur l’enseignement intégral, la politisation des disciplines, les rapports d’autorité entre enseignants et élèves, etc.). Guillaume est de nouveau le secrétaire de rédaction du Nouveau Dictionnaire de pédagogie (1911) aux côtés de Buisson qui lui rend hommage dans la préface13 ; or cette publication intègre des contributions de responsables des syndicats et amicales des enseignant‑es. Il faut donc s’interroger sur les porosités entre milieux libertaires et républicains mais aussi entre ces deux milieux et le syndicalisme enseignant en voie d’institutionnalisation. Voici par exemple la lettre écrite par Guillaume à la rédaction de l’École émancipée le 25 octobre 1912 :

Dès 1868, à son Congrès général de Bruxelles, l’Internationale avait posé et discuté la question de l’instruction intégrale. Aujourd’hui, vous, les instituteurs de France, les éducateurs des enfants des travailleurs, reconnaissant qu’il n’est pas possible d’organiser, dans la société capitaliste, une mode d’enseignement véritablement satisfaisant et rationnel, vous vous êtes décidés à joindre votre action à celle des syndicats d’ouvriers et paysans pour conquérir, par une union qui vous rendra invincibles, l’émancipation du travail et l’émancipation de la pensée humaine, inséparables l’une de l’autre. Ceux qui, comme moi, ont pris part, depuis bientôt un demi-siècle, aux luttes de l’Internationale contre la coalition de toutes les puissances du passé, saluent votre énergique attitude et vous crient, avec un espoir indéfectible : l’avenir appartient au travail émancipé et à l’école émancipée ; et « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » 14 !

Alors que dans ses Idées sur l’organisation sociale (1876), Guillaume prônait l’abolition de l’école, en 1912 il appelle les instituteurs et institutrices à changer l’école tout autant que la société, en s’inspirant notamment des débats des Internationalistes autour de la question de l’instruction intégrale notamment.

Conclusion

L’intégration de James Guillaume au sein de réseaux qui mêlent à la fois des libertaires, des syndicalistes, des républicains, des socialistes, confirme l’hypothèse selon laquelle l’ancien dirigeant de la Fédération jurassienne n’a pas abandonné son engagement à son arrivée en France. Toutefois, jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale, cet engagement s’est plutôt exprimé dans le domaine de l’école en général et de son histoire en particulier. Son rôle central dans les deux éditions du Dictionnaire de pédagogie codirigé de fait avec Buisson doit être pris en compte pour comprendre la nature de cet engagement politico-pédagogique.

Cette collaboration étroite avec Buisson confirme le rôle central de Guillaume dans l’élaboration du cadre intellectuel qui a accompagné la mise en place de l’école de la Troisième République. Rappelons qu’il a été le secrétaire de rédaction du Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire puis du Nouveau dictionnaire de pédagogie, mais aussi de La Revue pédagogique. Cette influence déterminante permet d’aborder la question de la pluralité des discours associés à la mise en place de l’école de la Troisième République dont l’unicité est le fait de relectures contemporaines largement téléologiques. Par exemple, dans le contexte du Centenaire de 1889, Guillaume a diffusé au travers de l’édition de sources historiques son interprétation antiautoritaire de l’œuvre révolutionnaire en matière d’éducation (notamment le projet Condorcet). Sa mention de l’enseignement intégrale débattu par Bakounine, Robin et lui-même dans les rangs internationalistes, dans une lettre de 1912 illustre le fait qu’il « accompagne » le syndicalisme enseignant naissant qui se rapproche de la CGT anarcho-syndicaliste.

Le parcours de James Guillaume et surtout les méandres de la mémoire et de l’histoire de son engagement viennent justifier à nos yeux la pratique d’une histoire politique de l’éducation. Les historiens de l’éducation libertaire (professionnel‑le‑s ou non) qui se sont notamment rencontré‑e‑s à l’occasion du colloque de 2016 et qui se côtoieront dans le livre qui en sera tiré aux éditions Noir et Rouge apparaissent comme le reflet contemporain des réseaux auxquels appartenait l’internationaliste antiautoritaire. Il est ainsi nécessaire de prendre en compte l’importance de l’histoire engagée et militante de l’éducation libertaire pour comprendre la postérité des idées pédagogiques de Guillaume comme j’ai tenté de le montrer avec l’exemple de la transmission des Idées sur l’organisation sociale.

Bibliography

Sources manuscrites

Lettre de James Guillaume à ses parents comportant un emploi du temps (tabelle). 15 août 1864. Pièce conservée aux Archives de l’État de Neuchâtel (Suisse). Fonds Georges-Émile Guillaume, cote I-5.

Dossier de surveillance de « Guillaume, James Thomas, homme de lettres ». Archives de la Préfecture de Police (France). Cote : B A/1111.

Sources imprimées

Bakounine (1869). L’instruction intégrale. Tome V, L’Égalité, Première année, numéro 31. P. 2.

Guillaume, J. (1876). Idées sur l’organisation sociale. La Chaux-de-Fonds : Courvoisier.

Guillaume, J. (1905-1910). L’Internationale. Documents et souvenirs (1864-1878). Paris : Stock. 4 volumes.

Guillaume, J. (1914). Dopo la Rivoluzione. Idee sull’organizzazione sociale. Parme : SACLE.

(1914). Pour les 70 ans de James Guillaume. La Vie Ouvrière, numéro 106.

Guillaume, J. (1921). Idées sur l’organisation sociale. Paris : Coopérative La Librairie du travail.

Guillaume, J. (1964). Idee sull’organizzazione sociale. Milan.

Guillaume, J. (1979). Idées sur l’organisation sociale. Éditions du groupe Fresnes-Antony de la Fédération anarchiste, Volonté Anarchiste, volume 8.

Guillaume, J. (2016). Idee sull’organizzazione sociale. Lugano : Éditions La Baronata.

Robin, P. (1869). La Philosophie positive, tome V, p. 271-297.

Bibliographie

Aprile, S. (2010). Le Siècle des exilés. Bannis et proscrits de 1789 à la Commune. Paris : CNRS éditions.

Brunet-Giry, N. (2014), Ferdinand Buisson & les socialistes libertaires, Clamecy, p. 256-257.

Buttier, J. C. (2019). James Guillaume, Pestalozzi et la Révolution. In L. Ferté, A.-C. Husser (Éd.), L’institution scolaire au prisme de la modernité. Jalons pour une étude des discours pédagogiques au xixe siècle (p. 41-57). Paris : L’Harmattan.

Buttier, J.-C. (2019). James Guillaume et l’historiographie de la pédagogie des Lumières et de la Révolution française dans le contexte du Centenaire de 1889. Lumières, 32, 113-130.

Cabanel, P. (2018), Ferdinand Buisson. Père de l’école laïque. Genève : Labor et Fides. P. 216.

Lenoir H. (2017). « James Guillaume, pionnier d’une pédagogie émancipatrice ». In La Commune et l’éducation libertaire. Paris : Les éditions du Monde libertaire. P. 47.

Mole, F. (2018), Ferdinand Buisson, l’institution scolaire et la République sociale. In Candar, G., Dreux, F., Laval, C. (Éd.), Socialismes et éducation au xixsiècle. Lormont : Le Bord de l’eau, p. 133-147.

Moatti C. et Riot-Sarcey M. (2018). Pourquoi se référer au passé ? Paris : L’Atelier. P.14.

Vuilleumier M. (1980). James Guillaume, sa vie, son œuvre. In Guillaume J. L’Internationale. Documents et souvenirs (1864-1878) (pp I-LVII). Genève : Grounauer.

Notes

1 Sur James Guillaume historien de l’éducation, consulter notamment :
Buttier, J.C. (2019). James Guillaume, Pestalozzi et la Révolution. In L. Ferté, A.-C. Husser (Éd.), L’institution scolaire au prisme de la modernité. Jalons pour une étude des discours pédagogiques au xixe siècle (p. 41-57). Paris : L’Harmattan. Return to text

Buttier, J.-C. (2019). James Guillaume et l’historiographie de la pédagogie des Lumières et de la Révolution française dans le contexte du Centenaire de 1889. Lumières, 32, 113-130.

2 La biographie de James Guillaume, écrite par Marc Vuilleumier en introduction de la réédition de son Internationale. Documents et souvenirs en 1980, est disponible en ligne à cette adresse : https://jguillaume.hypotheses.org/1436. Return to text

3 Le Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire sous la direction de Ferdinand Buisson, en deux parties et cinq volumes (1882-1893) est disponible en ligne sur Gallica : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30175079g. Return to text

4 L’INRP a mis en ligne une version numérique de cette réédition de 1911 : http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/. Return to text

5 La Revue pédagogique est accessible en ligne sur la Perséide éducation pour les années 1878-1926 : https://education.persee.fr/collection/revpe. Return to text

6 Numéro 106 de La Vie Ouvrière, daté du 20 février 1914 et disponible en ligne ici : https://jguillaume.hypotheses.org/1585. Return to text

7 Projet FNS n° 152808. Pour une présentation du projet de recherche et de ses résultats, consulter le carnet Hypothèses « James Guillaume. Un itinéraire » en suivant ce lien : https://jguillaume.hypotheses.org/. Return to text

8 Colloque « Anarchisme et sciences sociales », organisé par Samuel Hayat et Sidonie Verhaeghe Lille, 22–23 mars 2018. Mes remerciements pour les échanges fructueux de cette rencontre. Return to text

9 L’édition originale chez Courvoisier (La Chaux-de-Fonds) et la réédition de 1921 sont disponibles à cette adresse : https://jguillaume.hypotheses.org/134. Voir la partie « références » de cet article pour avoir le détail des diverses rééditions. Return to text

10 Pour une présentation du colloque, suivre ce lien :
https://jguillaume.hypotheses.org/colloque-james-guillaume-lemancipation-par-les-savoirs. Return to text

11 Voir notamment la longue et très riche biographie de James Guillaume rédigée par Marc Vuilleumier citée plus haut. Return to text

12 Pour une analyse du dossier B A/1111 des archives de la Préfecture de Police française, suivre ce lien : https://jguillaume.hypotheses.org/123. Return to text

13 La préface est en ligne à cette adresse :
http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/. Return to text

14 Article du carnet « James Guillaume » : http://jguillaume.hypotheses.org/638. Return to text

References

Bibliographical reference

Jean-Charles Buttier, « L’apport d’un anti‑autoritaire à la mise en place de l’école de la Troisième République ou l’importance d’une histoire politique de l’éducation », La Pensée d’Ailleurs, 2 | 2020, 115-124.

Electronic reference

Jean-Charles Buttier, « L’apport d’un anti‑autoritaire à la mise en place de l’école de la Troisième République ou l’importance d’une histoire politique de l’éducation », La Pensée d’Ailleurs [Online], 2 | 2020, Online since 01 décembre 2020, connection on 11 décembre 2024. URL : https://www.ouvroir.fr/lpa/index.php?id=131

Author

Jean-Charles Buttier

Chargé d’enseignement en didactique de l’histoire, université de Genève, ÉDHICE.

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